L'Université en voie de se doter d'une politique
en santé psychologique
L'un des faits saillants de la séance ordinaire du
7 octobre du Conseil universitaire a été la présentation,
par la vice-rectrice aux ressources humaines, Lise Darveau-Fournier,
d'un projet de politique institutionnelle en santé psychologique
au travail. "Préparée de longue date, après
quatre ou cinq versions et des rencontres de consultation avec
les doyens, les directeurs de service et tous les présidents
de syndicats et d'associations professionnelles, nous croyons,
a déclaré la vice-rectrice, que la Politique
relative à la protection et à l'amélioration
de la santé psychologique au travail serait prête
à être soumise au Conseil d'administration pour
adoption." À sa connaissance, Laval deviendrait
la première université au Québec à
se doter d'une politique formelle de santé psychologique
au travail.
Des objectifs
Dans le texte du projet présenté aux membres
du Conseil universitaire, on peut lire que "la présente
politique témoigne de l'intention de l'Université
de fournir à un niveau raisonnable les ressources nécessaires
afin d'offrir à son personnel une situation de travail
qui favorise la santé psychologique". Quatre objectifs
sous-tendent cette politique. Premièrement, l'Université
entend encourager l'adoption de modes de gestion et de pratiques
de travail qui favorisent une situation de travail épanouissante
et le développement d'habiletés personnelles et
relationnelles. Deuxièmement, l'Université entend
agir sur les composantes de la situation de travail qui peuvent
porter atteinte à la santé psychologique. Troisièmement,
l'Université entend offrir des activités d'information
et de formation. Quatrièmement, l'Université entend
accompagner les personnes concernées lors de leur absence
et de leur retour au travail et, au besoin, en adaptant la charge
de travail.
Sur le plan des responsabilités, les gestionnaires devront
assurer le respect de la politique dans leur milieu de travail
en plus d'offrir un soutien à leur personnel. "Nous
voulons accompagner les gestionnaires, notamment ceux du secteur
académique, a indiqué Lise Darveau-Fournier. Les
gens arrivent à ces postes sans être nécessairement
bien préparés pour, entre autres, la gestion de
conflits. Cette politique aidera les gestionnaires."
Des ressources
En plus d'adopter la politique, le Conseil d'administration
devra allouer les ressources nécessaires à son
application, puis en confier l'application et la mise en uvre
au Vice-rectorat aux ressources humaines. La politique s'appliquera
à toutes les catégories de personnel. L'Université
comptera sur l'appui des associations syndicales, des associations
de personnel et des associations étudiantes. De même
que sur le Comité sur la santé psychologique du
personnel. Il est prévu que la politique fasse l'objet
d'une révision aux deux ans. Rappelons qu'en 2000-2001,
sur les quelque 1 000 personnes sondées à l'Université
Laval, 41 % des répondants ont indiqué vivre un
niveau de détresse psychologique élevé.
Le groupe du personnel de bureau apparaissait le plus affecté.
YVON LAROSE
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