Deux tours d'horloge dans le savoir
Les 24 heures des sciences humaines au pavillon Charles-De
Koninck, les 18 et 19 octobre
Allumés. Voilà comment en un mot se définissent
les cégépiens qui participent au défi des
"24 heures des sciences humaines" les 18 et 19 octobre.
Cet événement unique en son genre et qui connaît
sa seconde édition permet à cinquante élèves
des collèges de la province de s'offrir un survol des
cours offerts en sciences humaines, à raison de deux élèves
par collège. Dès le samedi à 11 heures du
matin, dans la salle 1-A du pavillon Charles-De Koninck, ces
jeunes curieux vont pouvoir assister à des cours donnés
par quinze professeurs des facultés de droit, des lettres,
de philosophie, des sciences de l'éducation, des sciences
sociales et de théologie et de sciences religieuses, et
ce pendant deux tours d'horloge. Ces cours, d'une durée
de cinquante minutes, permettent aux futurs étudiants
de mieux saisir la réalité d'une des disciplines
des sciences humaines afin qu'ils effectuent un choix éclairé
lors de leur inscription à l'Université. À
la fin de l'activité, le recteur Michel Pigeon remettra
des attestations de participation et des prix pour les meilleures
synthèses effectuées durant les 24 heures du défi.
"Je trouve que les participants appartiennent vraiment
à la génération Internet, lance Isabelle
Quintal, membre du comité organisateur de l'événement.
Ils sont habitués à trouver rapidement une information
et à faire des liens entre les disciplines, et 24 heures
plus tard, ils sont toujours très éveillés!"
Le dynamisme des participants lors de la première édition
du défi des 24 heures, en octobre 2002, a frappé
les responsables de l'événement, car les auditeurs
continuaient à participer activement aux cours même
en pleine nuit. Stimulés par le défi de conserver
un auditoire intéressé, plusieurs professeurs ont
d'ailleurs choisi cette case horaire pour donner leur présentation.
Cette année, les cégépiens pourront ainsi
entendre Jacques Mathieu discourir sur la construction de l'image
des héros entre 1 h 20 et 2 h10, ou Alexandre Sadetsky
présenter, à 3 h 35, les mythes, les langues et
les cultures, tandis que plus tôt en soirée ils
auront vu Irène Roy donner un cours sur le théâtre
et la mise en scène au 20ème siècle, ou
Georges Azzaria parler des pirates ordinaires du droit d'auteur.
Quel métier pour demain?
Les participants ne se contentent pas d'écouter les
professeurs ou de leur poser des questions durant le défi.
Ils doivent également effectuer trois synthèses
pendant les 24 heures de l'événement, afin de réfléchir
en équipe aux débouchés professionnels potentiels
des disciplines en sciences humaines tout juste présentées
durant les cours. "Selon les conseillers d'orientation des
collèges contactés pour cet événement,
les jeunes ont souvent de la difficulté à choisir
parmi les nombreuses disciplines en sciences humaines, précise
Isabelle Quintal. Certaines questions comme la manière
d'interpeller le professeur à l'université et l'organisation
d'une salle de classe les stressent beaucoup également."
Selon elle, le défi des 24 heures des sciences humaines
peut donc démystifier les études universitaires,
tout en éclairant également les étudiants
déjà inscrits à l'Université, mais
qui s'interrogent sur leur orientation. La salle 1-C du pavillon
Charles-De Koninck accueillera ainsi ces participants ou le grand
public qui suivront les cours en diffusion simultanée
sur écran géant en présence d'animateurs.
Pour plus d'information, on peut contacter Isabelle Quintal au
numéro 656-2131, poste 12763, ou visiter le site Internet
(www.ulaval.ca/24h.scienceshumaines/).
PASCALE GUÉRICOLAS
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