Trois projets-pilotes en santé psychologique
au travail
D'ici quelques jours, tout le personnel de bureau de la Cité
universitaire recevra une lettre invitant les employés
à participer à un projet-pilote d'intervention
spécifique en santé psychologique au travail. Ce
projet-pilote sera mené conjointement par le Comité
sur la santé psychologique du personnel, le Syndicat des
employés et la Chaire en gestion de la santé et
de la sécurité du travail.
Les 45 personnes qui constitueront l'échantillon proviendront
en nombre égal de la Bibliothèque générale,
de la Faculté des sciences et de génie et d'ailleurs
sur le campus. Lors de rencontres de groupes animées par
un consultant externe, les participants se pencheront sur l'analyse,
et les solutions aux problèmes de santé psychologique
identifiés dans le cadre d'une étude récente
menée par la Chaire, étude dont le rapport a été
publié en décembre dernier.
Selon Micheline Beaudoin, directrice adjointe au Service des
ressources humaines et présidente du Comité, l'absentéisme
semble affecter principalement le groupe de personnel de bureau.
"En 2002, dit-elle, plus de la moitié (56 %) de ces
absences ont été observées chez ce groupe
alors qu'il ne représente que 23 % de l'effectif total."
Le rapport devrait être remis au Comité vers la
fin du mois de novembre. "Nous souhaitons, indique Micheline
Beaudoin, qu'il permette d'apporter des solutions qui vont pouvoir
être mises en oeuvre dès le début de 2004
si possible."
Deux autres projets-pilotes d'intervention spécifique
seront réalisés cette année auprès
d'un groupe de travail naturel, d'une part dans une unité
académique, d'autre part dans une unité non académique.
De grands axes
Le Plan d'action en santé psychologique 2003-2004 comprend
cinq grands axes. Le premier porte sur une politique de santé
psychologique au travail qui devrait être adoptée
cet automne par le Conseil d'administration. L'axe "information"
comprend notamment la création et la mise à jour
régulière d'un site Web interactif et convivial
sur l'information relative à la santé psychologique.
Le troisième axe porte sur la formation de l'employé
et du gestionnaire et se penchera entre autres sur les besoins
de deux groupes particuliers: le groupe personnel de bureau,
à cause du problème d'absentéisme, et le
groupe gestionnaires, qui lui aussi est à risque. Les
gestionnaires font en effet partie du 41 % des employés
de l'Université ayant un niveau élevé de
détresse psychologique au travail. La formation destinée
aux employés comprendra notamment l'identification des
facteurs de stress de la personne. Les formations ciblées
destinées aux gestionnaires porteront, entre autres, sur
la gestion de conflits.
"Dans ce dossier, nous sommes en avance sur les entreprises
et la plupart des universités, souligne Micheline Beaudoin.
Nous avons la chance d'être bien accompagnés par
une équipe de recherche. Ils valideront les solutions
mises en place. Et l'Université ne fonctionne pas en vase
clos: trois experts, cinq délégués de syndicats
ou d'associations et quatre représentants de l'employeur
composent le Comité. Ce que l'on souhaite est de diminuer
notre pourcentage de détresse psychologique au taux normalisé
de 20 % au Québec."
YVON LAROSE
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