Don de 10 000 plantes à l'Herbier Louis-Marie
Le Service canadien de la faune (SCF) vient de céder
à l'Université un herbier contenant 10 000 spécimens.
Constituée au fil de quatre décennies par les employés
du SCF lors d'inventaires d'habitats effectués au Québec,
au Nouveau-Brunswick et dans l'Arctique, cette collection apporte
une dimension originale à l'Herbier Louis-Marie, la collection
de plantes de l'Université.
L'herbier du SCF regroupe essentiellement des plantes des milieux
humides et nordiques fréquentés par les oiseaux
migrateurs. On y trouve des plantes provenant des six réserves
nationales de faune du Québec, allant du lac Saint-François
jusqu'aux Iles-de-la-Madeleine. D'autres plantes ont été
récoltées dans les régions nordiques lors
d'études menées avant la réalisation des
grands travaux hydroélectriques de la Baie James et sur
les aires de nidification d'oiseaux migrateurs dans l'Ungava
et sur l'Ile Bylot. La collection compte des plantes vasculaires
(9 600 spécimens), des mousses (124), des lichens (119),
des hépatites (12), des bourgeons d'arbres et d'arbustes
(103) et des graines (711).
"Je pars à la retraite dans quelques mois et même
si notre herbier n'était pas menacé, je sais qu'il
sera encore plus en sécurité à l'Université,
explique le conservateur de l'herbier du SCF, Léo-Guy
de Repentigny. L'Herbier Louis-Marie a une réputation
internationale, il est dirigé par des gens consciencieux
et les conditions de conservation y sont meilleures qu'au SCF."
L'herbier du SCF faisait l'objet de fréquentes demandes
de consultation de la part de chercheurs américains et
européens. "Comme il s'agit d'une petite collection,
nous l'avons complètement informatisée. Les chercheurs
continueront d'y avoir accès et, au besoin, ils pourront
consulter les spécimens à l'Herbier Louis-Marie",
signale Léo-Guy de Repentigny.
L'Herbier Louis-Marie, localisé à l'étage
0 du pavillon Charles-Eugène-Marchand, a été
constitué à partir de la collection de plantes
de l'Institut agricole d'Oka où le conservateur en était
le père Louis-Marie. À la fermeture de l'Institut
au début des années 1960, le gouvernement a confié
l'herbier de 85 000 spécimens à l'Université
Laval. L'Herbier Louis-Marie en compte maintenant 475 000.
JEAN HAMANN
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