Deux étudiants se lancent dans l'édition
Pierre-Luc Bégin et Patrick Bourgeois veulent attiser
la flamme de l'indépendance politique du Québec
Pierre-Luc Bégin, un étudiant qui entamera l'automne
prochain une maîtrise en littérature québécoise,
et Patrick Bourgeois, qui poursuit des études de doctorat
en science politique, ont procédé récemment
au lancement du premier ouvrage des Éditions du Québécois:
Paroles de Québécois.
Les Éditions du Québécois ont été
fondées par les deux étudiants l'hiver dernier
et se consacrent pleinement et exclusivement à la publication
d'ouvrages engagés en faveur de la souveraineté
politique du Québec. "Il est plus que temps qu'une
maison d'édition se consacre énergiquement à
la diffusion des idées du mouvement indépendantiste,
ne serait-ce que pour répliquer à tous ces écrits
grassement subventionnés par le gouvernement canadien
dans lesquels on s'acharne à démolir le projet
d'avenir qu'est la souveraineté nationale", fait
valoir Pierre-Luc Bégin.
Le premier ouvrage publié par les Éditions du Québécois
est en fait un recueil des textes les plus percutants publiés
au cours des années 2001-2002 dans le journal souverainiste
et social-démocrate, Le Québécois,
dont les cofondateurs des Éditions du Québécois
sont également les deux principaux artisans. "Nous
considérions qu'il était important de donner une
deuxième vie à plusieurs textes qui se retrouvent
dans les éditions passées du journal et qui véhiculent
des messages fort pertinents quant au modèle sociétal
que nous privilégions", affirme rédacteur
en chef du journal Le Québécois,
Patrick Bourgeois. Paroles de Québécois
comprend notamment des textes de de Pierre Falardeau, de Claude
Bariteau, anthropologue à l'Université Laval, de
Jacques Parizeau et d'Yves Michaud.
"Dans un contexte de concentration de la presse comme celui
qui prévaut présentement au Québec, il est
plus que nécessaire qu'un journal comme Le Québécois,
journal véhiculant des idées souverainistes qui
recueillent bon an, mal an, 40 % -45 % d'appuis au Québec,
diffuse des idées différentes de celles défendues
par la presse traditionnelle, toute fédéraliste
et néo-libérale qu'elle est", souligne Patrick
Bourgeois. "Il est incompréhensible que, depuis Parti
Pris, il n'y ait aucune maison d'édition qui s'est
donné la mission essentielle de diffuser la pensée
du mouvement indépendantiste québécois,
mouvement qui reçoit pourtant l'adhésion d'un Québécois
francophone sur deux, alors que les écrits fédéralistes
et les éditeurs qui les encouragent pullulent", ajoute
Pierre-Luc Bégin.
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