Événement touristique de l'année
Microscopy and Microanalysis 2002, un congrès scientifique
sur l'infiniment petit qui a fait les choses en grand!
À en juger par le résultat du gala des Grands Prix
du tourisme québécois, qui a eu lieu le 2 avril,
science et tourisme font bon ménage dans la Capitale nationale.
En effet, Pierre-Mathieu Charest, professeur au Département
de phytologie de la Faculté des sciences de l'agriculture
et de l'alimentation, a décroché le prix "Événement
de l'année" dans la région de Québec
pour la présentation du congrès international "Microscopy
and Microanalysis 2002".
Ce prix lui a été décerné par l'Office
du tourisme et des congrès de Québec pour sa contribution
au rayonnement international de la Capitale nationale. "Notre
congrès est l'événement qui a généré
le plus de retombées économiques dans la région.
On parle de 5 millions de dollars", avance Pierre-Mathieu
Charest pour expliquer la décision du jury.
Présenté du 4 au 8 août dernier, "Microscopy
and Microanalysis 2002" a attiré 2 504 participants,
dont près de 80 % provenaient des États-Unis. C'était
la première fois en 30 ans d'histoire que l'événement
se déroulait à l'extérieur des frontières
états-uniennes, ce qui constitue un tour de force dans
l'après 11 septembre 2001. "La décision de
venir au Canada avait été prise il y a quatre ans,
signale cependant le président du comité organisateur.
Il a tout de même fallu préparer un dossier de candidature
étoffé pour les convaincre de tenir le congrès
à Québec."
"Microscopy and Microanalysis" réunit annuellement
les membres de deux sociétés scientifiques américaines,
d'une société canadienne et d'une société
internationale actives dans le domaine de la microscopie électronique.
L'événement attire des physiciens qui fabriquent
des microscopes et deux clans d'utilisateurs: les spécialistes
du génie des matériaux et les chercheurs en biologie
et médecine.
Fait inusité, le Centre des congrès, où
avait lieu l'événement, a dû répondre
à une demande sans précédent au chapitre
de la demande en électricité au Salon des exposants.
"Il y avait près de 1 000 exposants et une trentaine
de microscopes électroniques en démonstration.
Ces appareils exigent entre 100 000 et 200 000 volts de courant",
précise l'organisateur. Autre fait singulier, la rencontre
de Québec a généré un profit record
de 200 000 $, qui a été retourné aux sociétés
scientifiques participantes. "Je crois que les responsables
avaient établi les prévisions budgétaires
en dollars américains, avance le professeur Charest. Le
taux de change leur a donné un bon coup de pouce!".
JEAN HAMANN
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