Les sciences historiques à un tournant majeur
Le Conseil universitaire donne son accord à la création
d'un nouveau programme de bac intégré au Département
d'histoire
À compter de la session d'automne 2003, le Département
d'histoire de la Faculté des lettres offrira un nouveau
programme d'études misant sur l'interdisciplinarité
et permettant à ses étudiants et à ses étudiantes
d'acquérir une plus grande polyvalence et une préparation
plus concrète au marché du travail.
Il s'agit du programme de baccalauréat intégré
en sciences historiques et études patrimoniales, dont
l'implantation a été approuvée par le Conseil
universitaire, lors de sa séance du 1er avril. Le programme
tirera profit des six disciplines du Département, c'est-à-dire
l'archéologie, l'archivistique, l'ethnologie, l'histoire,
l'histoire de l'art et le muséologie, autour de l'axe
intégrateur que représente l'étude du patrimoine
culturel.
"Le baccalauréat intégré en sciences
historiques et études patrimoniales se distingue des formations
offertes dans le réseau universitaire québécois
par l'Intégration qu'il propose des sciences historiques
au regard du patrimoine, fait remarquer la Commission des études
dans son avis favorable à la mise en place dudit bac.
Outre l'Intérêt de mieux arrimer les disciplines
et de réunir les forces de l'Université, le projet
rejoint la tendance consistant à favoriser la complémentarité
et l'intégration des compétences chez les diplômés
et ainsi à les mieux préparer au marché
du travail qui ne peut plus se satisfaire seulement de personnes
aux compétences compartimentées."
Le nouveau programme proposera à la fois une formation
fondamentale dans les sciences historiques et une formation appliquée
au domaine du patrimoine. Il ne remplacera pas, cependant, les
actuels bacs en archéologie, en histoire ou en histoire
de l'art, mais il accentuera plutôt la visibilité
de l'archivistique, de l'ethnologie et de la muséologie.
Il ne prétend pas non plus former l'étudiant à
une pratique professionnelle spécialisée dans une
des disciplines à caractère historique, ce niveau
de compétence s'acquérant par des études
de maîtrise.
"On souhaite que ce programme soit un lieu de convergence
de diffusion du savoir entre les diverses disciplines du Département
d'histoire, par la détermination de cours obligatoires
s'adressant à des clientèles multiples, la création
de cours intégrateurs confiés à des équipes
multidisciplinaires et la fréquentation de cours des programmes
existants", précise-t-on.
Signalons, par ailleurs, que le Conseil universitaire a donné
son aval à la refonte du programme de baccalauréat
en enseignement professionnel et technique. Le programme refondu
sera implanté à la Faculté des sciences
de l'éducation à la session d'automne 2003.
GABRIEL CÔTÉ
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