Visite de dirigeants d'universités marocaines
La Faculté des sciences de l'administration a accueilli,
du 17 au 21 février, les dirigeants des quatorze universités
du Maroc. Cette visite, coordonnée par Nicole Lacasse,
professeure à la FSA, avait pour objectif l'échange
d'expériences entre les responsables académiques
et administratifs des universités du Québec et
du Maroc, dans le domaine de la gouvernance universitaire. Elle
est le prolongement d'une expérience pilote en gestion
universitaire, menée de 1999 à 2002, entre l'Université
Ibn Zohr et l'Université Laval. La collaboration entre
les deux établissements avait alors permis d'initier un
noyau d'universitaires marocains aux réalités de
la gestion modulaire des programmes, sur les plans pédagogique
et administratif.
Selon Nicole Lacasse, la semaine a été couronnée
de succès, et ce, malgré la surabondance de l'information
transmise aux visiteurs. "Ils sont repartis avec une réflexion
de ce qui est utile pour eux, ajoute Nicole Lacasse. Ils ont
été très satisfaits des échanges
et de l'ouverture à l'autocritique manifestée par
les gens rencontrés. Par exemple, nous disions que nous
offrions un modèle et non le modèle idéal.
Cette ouverture leur a donné des pistes de réflexion."
Une profonde réforme de l'enseignement supérieur
est actuellement en cours au Maroc. Avant le printemps 2002,
les fonctions essentielles des universités marocaines
étaient décidées et gérées
de façon centrale par le ministère de l'Enseignement
supérieur du pays. La réforme amorcée vise
à favoriser le principe de l'autonomie de ces universités
quant aux aspects pédagogiques, administratifs et financiers.
Les universités marocaines doivent maintenant réorganiser
leurs services afin d'assumer de nouvelles responsabilités.
La réforme leur impose de revoir tous leurs programmes
et de passer d'une gestion annuelle de l'offre de cours à
une gestion modulaire semestrielle avec contrôles continus,
et ce, dès septembre 2003. Les nouvelles approches pédagogiques
retenues par la réforme étant similaires au système
québécois (autonomie, formations professionnalisantes,
cours semestriels, évaluation), les dirigeants universitaires
marocains souhaitent fortement bénéficier de l'expérience
québécoise en matière de gouvernance universitaire.
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