De bons filons
Une formation de pointe en génie minier
donne accès à un emploi assuré, passionnant
et très bien rémunéré, ici ou à
l'étranger
À compter de septembre prochain, l'industrie minière
offrira une série de bourses d'entrée d'un montant
de 3 000 $ aux étudiants nouvellement inscrits en génie
minier à Laval. C'est dire à quel point cette industrie
a un urgent besoin de diplômés. Choisir le programme
de baccalauréat en génie des mines et de la minéralurgie,
c'est donc s'orienter vers un secteur d'activité où
règne le plein emploi, où l'on engage rapidement
les diplômés (Laval en produit une dizaine chaque
année) et où les conditions salariales (plus de
45 000 $ par an pour le bachelier qui entreprend sa carrière)
font l'envie de bien des corps d'emploi.
Selon John Hadjigeorgiou, directeur du Département de
génie des mines, de la métallurgie et des matériaux,
le génie minier attirera des personnes dynamiques et capables
de leadership, intéressées à la fois par
la technologie de pointe et les affaires financières,
et ouvertes à la mobilité internationale. "Nos
étudiants, ajoute-t-il, sont formés en fonction
d'un haut niveau de polyvalence. En fait, ils sont préparés
pour tous les défis possibles. Ils ont accès à
des laboratoires de calibre exceptionnel et à des salles
informatiques à l'avant-garde parce que l'industrie minière
en est une de haute technologie."
Dans ses tâches quotidiennes, l'ingénieur des mines
planifie et organise les travaux nécessaires à
l'extraction du minerai de la roche. La formation reçue
permet de travailler, entre autres, dans des mines souterraines,
en génie-conseil en géotechnique, et dans la fabrication
d'équipements miniers. Le bac en génie minier est
de type coopératif, tout comme le bac en génie
des matériaux et de la métallurgie également
offert au Département (taux de placement de 100 %). Au
cours de ses quatre années d'études, l'étudiant
en génie minier effectue trois stages obligatoires de
quatre mois, très bien payés, en milieu industriel.
"Le Département encourage la mobilité étudiante
et envoie régulièrement des stagiaires à
l'étranger, indique John Hadjigeorgiou. C'est que les
carrières à l'international sont très accessibles."
À ciel ouvert sur la Côte-Nord
L'ingénieure Anne Deroy a terminé ses études
en 1999. Elle travaille comme contrôleure-répartiteure
aux opérations à la mine de Mont-Wright, sur la
Côte-Nord. Cette exploitation à ciel ouvert, où
l'on extrait de l'hématite pour en faire du fer, appartient
à La Compagnie minière Québec Cartier. Le
travail d'Anne Deroy consiste entre autres à planifier
les allées et venues des camions de production. Elle fait
le suivi continu des paramètres d'exploitation (teneur
en fer,, etc.), afin d'atteindre les objectifs quotidiens. Elle
supervise également une vingtaine d'opérateurs
de camions et assure l'interaction des gens des opérations
avec les intervenants du dynamitage, de la sécurité,
et autres. "J'ai toujours en mémoire la production
du quart précédent, souligne-t-elle, et la journée
d'après, j'essaie de planifier le roulement des camions
de sorte à améliorer les chiffres de la veille."
Anne Deroy considère le programme de génie minier
enseigné à Laval comme bien adapté au monde
du travail. "Quant aux cours magistraux, dit-elle, ils développent
l'esprit d'analyse."
Sous terre au Nouveau-Brunswick
Philémon Desrochers-Gagnon est ingénieur junior
au département de planification minière de Noranda
Mine Brunswick, près de Bathurst, au Nouveau-Brunswick.
Il a terminé ses études en 2001 et travaille dans
ce qui est considéré comme l'une des plus grandes
mines souterraines de zinc au monde. Chaque jour, on y extrait
et traite plus de 10 000 tonnes de minerai. Philémon Desrochers-Gagnon
planifie les activités de forage, de sautage, de soutirage
et de remblayage des chantiers. Il participe aussi aux sessions
de design des chantiers en plus de superviser un groupe d'arpenteurs.
"Les contraintes entourant l'exploitation d'un gisement
souterrain sont très grandes, explique-t-il, et il est
nécessaire de continuellement améliorer nos méthodes
de minage. Mon travail allie le pratique avec le théorique
et n'a rien de routinier. Les défis rencontrés
sont de grande taille, mais combien enrichissants." Pour
plus d'information sur le programme de baccalauréat en
génie des mines et de la minéralurgie: 656-2160, http://www.gmn.ulaval.ca/ ou
info@gmn.ulaval.ca.
YVON LAROSE
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