Marché du travail
Des emplois assurés et bien payés
Deux programmes de la Faculté des sciences de l'agriculture
et de l'alimentation sont faits sur mesure pour les gens polyvalents
qui aiment la diversité et les défis
Le secteur bioalimentaire québécois, qui emploie
quelque 400 000 travailleurs, a de plus en plus besoin de spécialistes
de tout genre. Jean-Pierre Émond, professeur au Département
des sols et de génie agroalimentaire, et directeur du
programme de baccalauréat en génie alimentaire,
avance quelques chiffres qui confirment cette tendance. Au nombre
de vingt à vingt-cinq par an, les finissantes et finissants
en génie alimentaire sont très en demande. "Leur
taux de placement avoisine les 100 %, dit-il, et ils se trouvent
un emploi à temps plein dans les trois mois suivant la
fin de leur bac. Côté salaire, ils sont assurés
de commencer à plus de 35 000 $ par an." Ce programme
est constamment mis à jour afin de répondre le
mieux possible aux besoins de l'industrie. Son objectif: former
des spécialistes polyvalents capables d'appliquer les
principes et les concepts du génie à la manutention,
à la fabrication, au traitement, à la transformation
et à la distribution des aliments. "Notre approche
est globale parce qu'il faut vraiment tout connaître pour
pouvoir résoudre un problème, explique Jean-Pierre
Émond. Nos finissants sont capables de faire un bon lien
entre l'aspect biologique et chimique de l'aliment, et l'aspect
ingénierie."
Pour sa part, Jean Amiot, directeur du baccalauréat en
sciences et technologie des aliments (STA), et professeur au
Département des sciences des aliments et de nutrition,
indique que le STA a la meilleure cote au plan de l'employabilité.
"Je ne connais pas de chômeur dans le domaine, dit-il.
Et ce n'est pas demain que ça va arriver." Selon
lui, les emplois sont tous à temps plein, il faut à
peine sept semaines avant de trouver son premier emploi et le
salaire d'entrée moyen est de 37 000 $ pour le détenteur
d'un bac. Chaque année, le programme de STA produit quelque
35 finissantes et finissants. Le diplômé a pour
tâches d'assurer la qualité et l'innocuité
des aliments, d'en gérer la production, d'améliorer
et de développer les nouveaux produits. "On parle
beaucoup de biochimie, de chimie et de microbiologie des aliments
dans le cadre du programme, souligne Jean Amiot. C'est que l'étudiant
doit comprendre tous les phénomènes qui se produisent
dans les aliments. Une fois en poste, il doit s'attendre à
se voir confier des responsabilités multiples."
Un avantage concurrentiel
Mélanie Fournier travaille comme ingénieure
de projet chez Frito-Lay Canada. Cette entreprise de Lévis
est un important fabricant de croustilles de pomme de terre et
de maïs. La bachelière en génie alimentaire
joue également le rôle de personne-ressource de
l'entreprise dans les dossiers de la protection environnementale
et de l'économie d'énergie. "Le fait d'avoir
une formation multidisciplinaire nous donne un avantage concurrentiel
puisque notre polyvalence nous permet de travailler dans différents
types d'entreprises, explique-t-elle. C'est à nous de
trouver nos préférences et de développer
une spécialité. Je m'occupe de l'implantation de
nouvelles technologies dans l'usine, par exemple celles qui réduisent
la consommation d'eau, d'électricité, de gaz naturel.
Mon travail est très créatif, je gère de
gros budgets et je dois respecter les échéanciers."
Une excellente assise
Andrée Bouchard est vice-présidente assurance
qualité et recherche et développement chez Biscuits
Leclerc, un important fabricant de Saint-Augustin-de-Desmaures.
Les responsabilités de cette bachelière en sciences
et technologie des aliments consistent, entre autres, à
diriger une équipe de chercheurs diplômés
en STA dans le développement des formulations de nouveaux
produits, et à implanter deux systèmes de gestion
de la qualité. Elle qualifie son domaine de fascinant,
dynamique et rempli de défis où la personnalité
et la capacité d'interagir positivement dans des équipes
multidisciplinaires constituent des atouts de premier plan. "Le
programme de STA est une excellente assise pour notre cheminement
professionnel, ajoute-t-elle. Mais lorsqu'on passe au marché
du travail, on doit se spécialiser dans un créneau
donné, tout en gardant une approche généraliste.
Car les entreprises alimentaires ont besoin de gens très
polyvalents capables d'apporter des solutions dans les bonnes
pratiques de fabrication."
Pour plus d'information: Jean-Pierre Émond au 656-2910,
Jean Amiot au 656-2482 ou www.fsaa.ulaval.ca/fra/formation_1cycle.html.
YVON LAROSE
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