Reconnaissance de cinq ans pour le GESER
Une remarquable symbiose entre fondamentalistes
et cliniciens dans le domaine de la recherche en santé
respiratoire
La route aura été longue, mais le Groupe de
recherche en santé respiratoire (GESER) a finalement obtenu
le statut de centre reconnu par l'Université à
la fin de l'année 2002. "C'est la première
fois que le Conseil universitaire accorde une reconnaissance
de cinq ans à un nouveau centre", signale avec fierté
le directeur du GESER, François Maltais. Le groupe a obtenu
ce statut à sa première demande.
Cette reconnaissance officielle est l'aboutissement d'un cheminement
qui remonte au milieu des années 1970, souligne le directeur
du groupe de recherche. Le GESER, rappelle François Maltais,
s'est développé au sein du Centre de pneumologie
de l'Hôpital Laval "grâce au recrutement de
pneumologues qui ont complété leur formation par
une formation de recherche de deux ans ou plus. L'équipe
s'est constituée petit à petit par le recrutement
de pneumologues intéressés par les soins aux malades,
par l'enseignement et par la recherche. Le premier chercheur
fondamentaliste (Ph.D.) s'est joint à l'équipe
en 1997."
Le GESER compte aujourd'hui 13 membres réguliers: six
pneumologues, six chercheurs fondamentalistes et un chirurgien
thoracique. À ce noyau s'ajoutent 21 membres associés
et 26 étudiants-chercheurs. Le groupe accueille aussi
de nombreux stagiaires de recherche de premier cycle et des résidents
en médecine interne ou en pneumologie. De plus, 18 infirmières
et 26 assistants procurent des services aux équipes de
recherche. Le budget total du GESER a atteint 5 millions de dollars
en 2002. Cinq grands thèmes accaparent l'attention des
chercheurs: les anomalies respiratoires du sommeil, l'asthme,
l'environnement et ses effets pulmonaires, la maladie pulmonaire
obstructive chronique et l'oncologie pulmonaire.
Selon la Commission de la recherche, "l'activité
scientifique du GESER se déroule sur deux plans qui se
fécondent mutuellement: fondamental et clinique".
La commission qualifie d'ailleurs la relation entre les fondamentalistes
et les cliniciens du groupe de remarquable symbiose. "Le
résultat est que nos recherches sont très proches
des préoccupations de santé des Québécois
et que le transfert des connaissances se fait naturellement entre
le laboratoire et la clinique", affirme François
Maltais. Fait à signaler, les pneumologues de l'Hôpital
Laval ont mis en place un régime de répartition
de la rémunération qui fait en sorte que le temps
consacré à la recherche ne pénalise pas
les pneumologues-chercheurs. "Une heure de soins aux malades,
une heure d'enseignement ou une heure de recherche vaut la même
chose pour nous. Ceci démontre bien à quel point
nous jugeons que la formation et la recherche font partie de
notre mission", ajoute-t-il.
JEAN HAMANN
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