9 janvier 2003 |
Le Département des relations industrielles, en collaboration
avec la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité
du travail dans les organisations, tiendra son cinquante-huitième
congrès annuel les 5 et 6 mai à l'Hôtel Hilton
de Québec, sur le thème "Santé mentale
et travail - l'urgence de penser autrement l'organisation".
Au Québec, on estime que les coûts directs et indirects
reliés à ces pathologies représentent 20
% de la masse salariale d'une organisation, soit près de
4 milliards de dollars au total. Chaque année, les travailleurs
québécois perdent ainsi plus de trois millions de
journées de travail. Sournois et imprévisibles,
les problèmes de santé mentale recèlent encore
de nombreux secrets. Le Congrès a pour objectif de faire
la lumière sur l'ampleur de ce phénomène,
sur ses causes, ses manifestations et ses aspects. On cherchera
également à identifier les pratiques préventives
et correctrices à mettre en place.
Rappelons qu'en décembre dernier, la Chaire en gestion
de la santé et de la sécurité du travail
dans les organisations (Faculté des sciences de l'administration)
a déposé un rapport de recherche sur la santé
mentale au travail et sur les pratiques de gestion des ressources
humaines. Cette étude menée dans quatre organisations
dont l'Université Laval indique que 43 % des
3142 répondants à l'enquête, menée
d'avril 2000 à novembre 2002, présentent un niveau
élevé de détresse psychologique. Dans la
population québécoise, ce pourcentage se situe à
20 %.
À l'Université Laval, le travail provoque un niveau
élevé de détresse psychologique chez 40,9
% des employés de l'établissement. Il ressort notamment
de la partie de l'enquête ciblant l'Université Laval
que le personnel de bureau et les professeurs courent respectivement
3,03 et 2,98 fois plus de risques de subir de la détresse
psychologique que la population québécoise. Pour
l'ensemble des répondants de l'Université, la surcharge
quantitative de travail, les pauvres relations avec le supérieur
et la faible participation aux décisions organisationnelles
représentent les facteurs de risques les plus importants.
Jean-Pierre Brun, titulaire de la Chaire en gestion de la santé
et de la sécurité du travail dans les organisations,
a fait savoir que l'équipe de la Chaire en gestion de la
santé et de la sécurité du travail dans les
organisations allait, au cours de la deuxième phase de
l'étude, accompagner l'Université Laval pendant
une période de deux ans, afin de faciliter la mise en place
de moyens de prévention, en collaboration avec le Comité
sur la santé psychologique du personnel.
Pour plus d'information sur le Congrès des relations industrielles:
Monick Debroux, 831-3305 ou monick@oricom.ca. Pour plus de détails
sur le rapport de la Chaire en gestion de la santé et de
la sécurité du travail dans les organisations: http://cgsst.fsa.ulaval.ca/
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