9 janvier 2003 |
Depuis le 6 janvier et ce, jusqu'au 17 janvier, la compagnie
Clio dell'Arte présente Londres et la lumière:
l'étrange monde du docteur Jekyll à la salle
d'exposition de la Bibliothèque générale
du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Cette exposition a comme point
de départ le célèbre roman d'épouvante
de Robert Louis Stevenson, The Strange Case of Dr. Jekyll and
Mr. Hyde publié en 1886. Elle évoque l'ère
victorienne, notamment sous l'angle de la vie quotidienne à
Londres sous le règne de la reine Victoria et l'état
de la science et de la médecine en Angleterre durant la
seconde moitié du 19e siècle.
"L'histoire du docteur Jekyll représente bien l'époque
durant laquelle elle a été écrite, explique
Annie Breton, étudiante au diplôme de deuxième
cycle en muséologie et cofondatrice de Clio dell'Arte.
L'exposition présente des gravures et des photographies
d'époque. Il y a aussi des costumes, des livres et des
instruments médicaux."
Variation sur un thème bien connu
L'exposition ne fait pas que mieux situer l'oeuvre de Robert
Louis Stevenson dans son contexte historique et social. Elle se
veut aussi une introduction à une pièce de théâtre
inédite, L'étrange mal du docteur Jekyll,
qui sera jouée à l'amphithéâtre Hydro-Québec
du pavillon Alphonse-Desjardins, du 14 au 16 janvier prochains.
Écrite par Annie Breton et les deux autres fondatrices
de Clio dell'Arte, soit Marie-Ève Kemp, étudiante
à la maîtrise en histoire et Catherine Ferland, étudiante
au doctorat en histoire, la pièce s'inspire de l'oeuvre
de Stevenson dans laquelle le personnage principal expérimente
un dédoublement de sa personnalité. En résumé,
le docteur Jekyll, à la recherche d'un moyen d'éradiquer
le mal, découvre une formule scientifique permettant de
séparer le bien du mal. Le médecin teste la solution
sur lui et devient momentanément M. Hyde, un être
hideux qui incarne le mal. Le roman raconte la quête du
docteur Jekyll pour reprendre le contrôle sur M. Hyde.
Certains aspects de l'histoire originale ont été
modifiés pour les besoins de la pièce, indique Annie
Breton. "Dans notre histoire, dit-elle, le docteur Jekyll
teste la formule sur lui parce qu'il n'a pas reçu d'argent
pour payer sa recherche. Il devient alors son propre cobaye. Il
y a aussi de nouveaux personnages et la fin est changée.
En fait, il s'agit d'une variation sur le thème du livre."
Quinze comédiens se retrouveront sur scène pour
interpréter l'histoire remodelée du docteur Jekyll.
Parmi eux, quelques étudiants et membres du personnel de
l'Université. Ils seront dirigés par Marie-Ève
Kemp qui en sera à sa première expérience
de mise en scène.
La compagnie Clio dell'Arte en est à ses premières
armes, tant en arts de la scène, avec la pièce,
qu'en arts visuels, avec l'exposition. Annie Breton compte sur
cette double expérience pour amener la compagnie vers de
nouveaux projets. "Nous sommes ouvertes à plusieurs
possibilités, dit-elle. Nous voulons développer
des projets alliant l'histoire et les arts." Pour plus d'information,
contactez la compagnie Clio dell'Arte à CliodellArte@yahoo.ca.
|