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9 janvier 2003 ![]() |
Dans le rapport qu'il a présenté aux membres
du Conseil d'administration de l'Université Laval, le 11
décembre, le président de l'élection au poste
de recteur qui s'est tenue le 15 octobre dernier, Denys Larose,
affirme que, selon lui, le temps est venu, pour l'Université,
de réviser sa façon de faire.
"La lecture des rapports du président d'élection,
M. André C. Côté, présentés
au Conseil d'administration à l'automne 1997 et au printemps
2002, et de la lettre du recteur, M. François Tavenas,
adressée au président du Conseil, le 27 juin dernier,
montrent bien les limites, les carences ainsi que certains effets
pernicieux de la procédure d'élection du recteur,
dont celui, et non le moindre, de diviser la communauté
universitaire plutôt que de la rassembler, écrit
Denys Larose. Ayant vécu d'assez près ces récentes
courses au rectorat, à la fois comme membre du Comité
exécutif et à titre de président substitut,
puis de président d'élection, je n'hésite
pas à faire miennes les réflexions et observations
que nous offre en partage le recteur Tavenas dans sa lettre, lesquelles,
me semble-t-il, nous invitent à un changement de cap."
Et d'esquisser ensuite ce qu'il considère comme "les
grandes lignes d'une manière de faire susceptible de satisfaire
aux exigences de la gouvernance d'une institution publique de
l'Importance de l'Université Laval".
Ce dernier résume en deux lignes l'"autre avenue"
qu'il préconise: c'est le Conseil d'administration qui
devrait être responsable de la sélection et de la
nomination du recteur, de son évaluation de même
que de son renouvellement de mandat. La procédure proposée
serait mise en branle en tenant compte de deux possibilités
de scénario. Dans le premier cas, le CA formerait, lors
de la sélection pour un premier mandat, un comité
de sélection composé de cinq membres choisis par
le Conseil d'administration et de deux membres délégués
par le Conseil universitaire. À partir d'un "profil"
élaboré par le CA et approuvé par le CU,
le comité de sélection procéderait alors
à la sélection d'un candidat. La candidature retenue
serait alors soumise, pour avis, au Conseil universitaire. En
bout de ligne, il reviendrait au Conseil d'administration de nommer
la personne apte à occuper le poste de recteur.
La manière de procéder diffèrerait quelque
peu, dans le second cas, s'il s'agissait d'un renouvellement de
mandat. Si le recteur en poste décidait de solliciter un
nouveau mandat, le CA verrait alors à mettre sur pied un
comité d'évaluation, comprenant cinq membres du
CA et deux membres du CU, chargé de porter un jugement
sur le rendement général du recteur sortant. Une
fois le rapport dudit comité transmis au Conseil d'administration,
celui-ci demanderait au Conseil universitaire de lui faire parvenir
son avis relatif au renouvellement de mandat du recteur. Au moins
trois mois avant la fin de son mandat, le titulaire du poste devrait
avoir reçu son évaluation et connaître la
décision du Conseil d'administration de renouveler ou de
ne pas renouveler son mandat.
Soulignons que le Conseil d'administration de l'Université
a reçu - et non pas adopté - le rapport du président
d'élection, lors de sa séance du 11 décembre.
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