5 décembre 2002 |
Épuisement professionnel, harcèlement, alcoolisme et toxicomanie, violence, démotivation ou surinvestissement, les problématiques reliées à la santé mentale au travail, ou aux études, sont à la fois nombreuses et peu connues du grand public. C'est dans ce contexte qu'une vingtaine d'étudiantes et étudiants de la maîtrise en sciences de l'orientation, répartis en huit équipes, ont fait une présentation par affiche (poster session), le lundi 2 décembre à l'Agora du pavillon Alphonse-Desjardins. Le contenu des affiches provenait d'une revue de littérature suivie d'une synthèse reflétant l'état des connaissances actuelles en la matière. Le but visé par l'expérience consistait à faire faire aux étudiants un lien entre la théorie et leur pratique qui sera celle de conseiller d'orientation.
Commentaires et observations
Au terme de l'activité, une étudiante a dit
avoir vu là une occasion, comme future professionnelle,
d'approcher les gens dans un contexte autre que celui du bureau.
Une autre a souligné le fait que l'expérience a
constitué une façon de verbaliser et de rendre public
la diversité des sujets que l'on peut toucher en ce domaine.
Par ailleurs, les étudiants ont remarqué que certains
visiteurs démontraient un réel intérêt
aux problématiques, allant même jusqu'à demander
des statistiques et des données qui n'apparaissaient pas
sur les affiches. D'autres lisaient les informations affichées,
mais étaient réticents à en discuter. Enfin,
plusieurs se sont éloignés dès qu'ils ont
su le thème général de la présentation.
"La santé mentale au travail est un thème tabou
qui peut effrayer certaines personnes", indique Marie-France
Maranda, professeure au Département des fondements et pratiques
en éducation et organisatrice de la présentation.
Selon elle, une telle activité peut cependant amener les
gens à s'interroger sur une problématique. "Et
surtout à faire un premier contact, ajoute-t-elle. C'est
ça qui est difficile à faire dans le domaine de
la santé mentale au travail. Les gens qui vivent ces problématiques
sont souvent isolés et ne savent pas par quoi commencer."
Le harcèlement moral au travail est soit horizontal (entre
employés), soit vertical (de la part d'un supérieur).
Des variables comme les pairs ou le style de gestion influencent
la motivation au travail. Le surinvestissement est un engagement
intense sur tous les plans et a des conséquences sur la
personne et son entourage. Il existe cinq types de violence vécue
par des employés de la part des usagers, notamment en milieu
hospitalier. La surconsommation d'alcool ou de drogues présente,
entre autres, des risques d'accident au travail, d'absences répétées
et de démotivation. Enfin, la poursuite des études
peut engendrer chez certaines personnes des problèmes tels
l'anxiété, l'insomnie ou des ulcères.
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