5 décembre 2002 |
Plusieurs idées nouvelles et originales ont été
présentées par des étudiants de l'Université
lors des audiences publiques de la Commission itinérante
sur la réforme des institutions démocratiques du
Québec, tenues sur le campus le 27 novembre.
Parmi celles-ci figure le mode de scrutin mixte à nombre
de députés variables, proposé par Charles
Gingras, qui divise la façon de choisir les députés
à l'Assemblée nationale en deux modes. "Premièrement,
75 députés seraient élus dans 75 circonscriptions,
comme le permet le système actuel, explique Charles Gingras.
Ensuite, des députés seraient ajoutés pour
refléter le pourcentage réel que chacun de partis
aurait obtenu dans tout le Québec." Le nombre de députés
serait ainsi variable d'une élection à l'autre.
Si nous revenions aux dernières élections au Québec,
le Parti Libéral du Québec aurait obtenu des députés
supplémentaires puisqu'il avait reçu plus de votes
que le Parti Québécois, alors que le PQ avait plus
de députés à l'Assemblée. Même
chose pour l'ADQ, qui avait 11 % du vote, mais seulement 1 député
sur 125.
Un étudiant en communication, Frédérick Lavoie,
s'est exprimé sur la question de la publicité pendant
les campagnes électorales. "Il faudrait trouver une
solution pour forcer les partis à se centrer d'abord sur
le contenu de leur programme plutôt que sur le contenant,
estime-t-il. Par exemple, on pourrait demander aux stations de
télévision d'accorder un temps d'antenne égal
à tous les partis politiques, petits ou grands. On pourrait
aussi réserver une page de journal et la diviser entre
tous les partis existants pour que l'électeur puisse se
faire par lui-même une opinion des programmes de tous les
partis. Toute autre forme de publicité serait interdite,
sauf le porte-à-porte. Cela permettrait d'éviter
la publicité avec des grosses affiches tape-à-l'oeil
et les élections par image, tout en démarginalisant
certains partis."
Après ses audience publiques, la Commission itinérante
sur la réforme des institutions démocratiques du
Québec tiendra des États généraux
à Québec, les 21,22 et 23 févrie 2003. Plusieurs
citoyens seront alors invités à donner leur point
de vue, ainsi que plusieurs groupes organisés. La commission
remettra ensuite au gouvernement son rapport et ses recommandations.
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