5 décembre 2002 |
Le maire de Québec, Jean-Paul L'Allier, invite les étudiants
de l'École d'architecture à faire connaître
leurs idées surt un éventuel réaménagement
des brettelles fantômes de l'autoroute Dufferin, près
du boulevard Charest. "Le ministère des Transports
devra bientôt démolir ces bretelles puisqu'elles
sont inutiles et qu'il lui faudrait quand même faire leur
entretien. En aménageant cet espace, on pourrait en faire
un lien intelligent entre le bas et le haut de la ville, fait
valoir le premier magistrat de la nouvelle Ville de Québec.
On pourrait peut-être penser, par exemple, à un grand
escalier à plusieurs paliers pour aménager cet endroit.
J'aimerais que les étudiants de Laval se penchent là-dessus
et nous donnent leurs idées."
Jean-Paul L'Allier a lancé cette proposition lors d'une
table-ronde sur le thème "Les espaces publics: au
passé et au futur" qui avait lieu le 28 novembre au
Théâtre Périscope, dans le cadre des Grandes
Fêtes de l'Université. Un architecte de renommée
internationale, Pierre Thibault, diplômé de l'Université
Laval, et un professeur invité à l'École
d'architecture, Georges Teyssot, étaient aussi invités
à cette occasion à présenter problèmes
et solutions à l'aménagement urbain.
Pierre Thibault a ainsi suggéré que la Capitale
nationale améliore l'accessibilité aux grandes artères
pour les piétons et les cyclistes, en leur réservant
notamment plus d'espaces balisés. "J'ai passé
un mois en Hollande, à La Haye, explique-t-il. J'y ai été
impressionné. Là-bas, on peut tout faire à
vélo. Il y a beaucoup de pistes balisées, autant
pour les cyclistes que les piétons. Il y a des stationnements
à vélos partout. Il me semble que l'échelle
de la ville de Québec, son étendue, se prêteraient
bien à ce genre d'aménagement." Ce à
quoi Jean-Paul L'Allier a répliqué que ce dossier
progresse: "Au début des années 1990, personne
ne voulait entendre parler des pistes cyclables. Mais depuis quelques
années, tous les maires se font un plaisir d'aller inaugurer
leur tronçon de piste."
Sur la question incontournable de l'omniprésence de la
voiture en milieu urbain, le maire L'Allier a rappelé sa
position, qui consiste à ne pas faire s'opposer les moyens
de transport comme l'autobus et la voiture, mais à trouver
des solutions pour concilier leur double présence. Il estime
par ailleurs qu' il faut laisser davantage d'espace aux piétons
sur la Grande Allée. "Il y a 64 espaces de stationnement
sur la Grande Allée, rappelle-t-il. Éventuellement
, il faudra enlever les voitures de la Grande Allée. Un
de mes projets est de réserver des moments dans la semaine
ou dans l'année où on y interdirait les voitures.
La rue serait alors réservée aux piétons.
Bien que les commerçants tiennent à ces places de
stationnement, ce débat devra se faire."
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