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28 novembre 2002 ![]() |
La présente course à la chefferie du parti libéral
du Canada ne doit pas empêcher le gouvernement fédéral
de confirmer son adhésion au protocole de Kyoto par un
vote aux Communes. Les débats sur les modalités
d'application de ce protocole au pays devront ensuite se faire
en collaboration avec les provinces. Parmi celles-ci, le Québec
possède l'expertise nécessaire pour prendre le leadership
en matière de réduction d'émission des gaz
à effet de serre (GES) et il n'a d'ailleurs pas attendu
pour agir dans ce domaine.
C'est ce qu'a déclaré le ministre d'État
à l'Environnement et à l'Eau, André Boisclair,
lors de son passage sur le campus, le 19 novembre. Invité
par le Groupe de recherche en économie de l'énergie,
de l'environnement et des ressources naturelles (GREEN), André
Boisclair a déploré les récentes déclarations
de l'ex-ministre fédéral des Finances, Paul Martin,
qui a émis des réserves sur une éventuelle
ratification des accords de Kyoto. "Si 160 pays sont capables
de s'entendre, pourquoi Ottawa et les provinces ne pourraient-ils
pas s'entendre?, a-t-il fait valoir. Le gouvernement fédéral
s'est engagé devant les représentants internationaux
en signant ce protocole. On ne peut se comporter de façon
timide maintenant. Il ne faut pas, par ailleurs, que le gouvernement
fédéral profite de la ratification pour nous passer
son plan de façon unilatérale. Ottawa doit ratifier
les accords, puis s'asseoir avec les provinces pour examiner comment
nous pouvons respecter ces engagements".
Québec n'attendra pas
Le traité du protocole de Kyoto, signé par 160
pays en décembre 1997, vise à réduire l'émission
des gaz à effet de serre pour la période 2008-2012.
Selon l'accord, ces gaz, responsables notamment du réchauffement
climatique, doivent diminuer de 5,2 % par rapport aux chiffres
de 1990. Pour entrer en vigueur, le traité doit être
ratifié par un nombre de pays représentant au moins
50 % des émissions totales de ces gaz dans le monde. En
ce moment, 97 pays ont déjà ratifié le traité.
Parmi les pays qui ne l'ont pas encore fait, notons la Canada,
les États-Unis, l'Australie et le Russie.
André Boisclair souligne que le Québec réduira
ses émissions de gaz même si les accords de Kyoto
ne sont pas ratifiés à Ottawa. "Le leadership
du Québec dans ce domaine s'exprime déjà.
Le Québec a conclu des accords avec des États de
la Nouvelle-Angleterre et avec des provinces des Maritimes. Nous
avons adopté un plan d'action comportant des normes plus
élevées que celles de Kyoto." Le ministre estime
qu'une réduction de 6 % des émissions de gaz est
tout à fait réalisable au Québec pour la
période de 2008 à 2012. "Le gouvernement du
Québec a créé le consortium Ouranos, chargé
d'étudier les possibilités technologiques qui permettront
de réduire l'émission des gaz nocifs, rappelle-t-il.
J'ai la conviction que nous avons les talents et les cerveaux
capables de développer un savoir stratégique en
environnement. Les nouvelles technologies seront en demande de
plus en plus au cours des prochaines années. Il y a là
beaucoup de boulot pour les universitaires."
Sur le plan légal, André Boisclair, qui jongle avec
le concept des "permis de pollution" pour discipliner
l'industrie, considère que la réglementation doit
inciter les entreprises québécoises à investir
dans les nouvelles technologies. Et il souligne que cette dynamique
existe déjà aux Etats-Unis: "Les entreprises
américaines s'organisent et créent des bourses pour
favoriser les technologies non polluantes. Ces technoplogies s'imposent
malgré l'action contraire de l'administration américaine."
"Du boulot pour les universitaires"
Le ministre André Boisclair mise sur le leadership
québécois dans la réduction d'émission
des gaz à effet de serre
La présente course à la chefferie du parti libéral
du Canada ne doit pas empêcher le gouvernement fédéral
de confirmer son adhésion au protocole de Kyoto par un
vote aux Communes. Les débats sur les modalités
d'application de ce protocole au pays devront ensuite se faire
en collaboration avec les provinces. Parmi celles-ci, le Québec
possède l'expertise nécessaire pour prendre le leadership
en matière de réduction d'émission des gaz
à effet de serre (GES) et il n'a d'ailleurs pas attendu
pour agir dans ce domaine.
C'est ce qu'a déclaré le ministre d'État
à l'Environnement et à l'Eau, André Boisclair,
lors de son passage sur le campus, le 19 novembre. Invité
par le Groupe de recherche en économie de l'énergie,
de l'environnement et des ressources naturelles (GREEN), André
Boisclair a déploré les récentes déclarations
de l'ex-ministre fédéral des Finances, Paul Martin,
qui a émis des réserves sur une éventuelle
ratification des accords de Kyoto. "Si 160 pays sont capables
de s'entendre, pourquoi Ottawa et les provinces ne pourraient-ils
pas s'entendre?, a-t-il fait valoir. Le gouvernement fédéral
s'est engagé devant les représentants internationaux
en signant ce protocole. On ne peut se comporter de façon
timide maintenant. Il ne faut pas, par ailleurs, que le gouvernement
fédéral profite de la ratification pour nous passer
son plan de façon unilatérale. Ottawa doit ratifier
les accords, puis s'asseoir avec les provinces pour examiner comment
nous pouvons respecter ces engagements".
Québec n'attendra pas
Le traité du protocole de Kyoto, signé par 160
pays en décembre 1997, vise à réduire l'émission
des gaz à effet de serre pour la période 2008-2012.
Selon l'accord, ces gaz, responsables notamment du réchauffement
climatique, doivent diminuer de 5,2 % par rapport aux chiffres
de 1990. Pour entrer en vigueur, le traité doit être
ratifié par un nombre de pays représentant au moins
50 % des émissions totales de ces gaz dans le monde. En
ce moment, 97 pays ont déjà ratifié le traité.
Parmi les pays qui ne l'ont pas encore fait, notons la Canada,
les États-Unis, l'Australie et le Russie.
André Boisclair souligne que le Québec réduira
ses émissions de gaz même si les accords de Kyoto
ne sont pas ratifiés à Ottawa. "Le leadership
du Québec dans ce domaine s'exprime déjà.
Le Québec a conclu des accords avec des États de
la Nouvelle-Angleterre et avec des provinces des Maritimes. Nous
avons adopté un plan d'action comportant des normes plus
élevées que celles de Kyoto." Le ministre estime
qu'une réduction de 6 % des émissions de gaz est
tout à fait réalisable au Québec pour la
période de 2008 à 2012. "Le gouvernement du
Québec a créé le consortium Ouranos, chargé
d'étudier les possibilités technologiques qui permettront
de réduire l'émission des gaz nocifs, rappelle-t-il.
J'ai la conviction que nous avons les talents et les cerveaux
capables de développer un savoir stratégique en
environnement. Les nouvelles technologies seront en demande de
plus en plus au cours des prochaines années. Il y a là
beaucoup de boulot pour les universitaires."
Sur le plan légal, André Boisclair, qui jongle avec
le concept des "permis de pollution" pour discipliner
l'industrie, considère que la réglementation doit
inciter les entreprises québécoises à investir
dans les nouvelles technologies. Et il souligne que cette dynamique
existe déjà aux Etats-Unis: "Les entreprises
américaines s'organisent et créent des bourses pour
favoriser les technologies non polluantes. Ces technoplogies s'imposent
malgré l'action contraire de l'administration américaine."
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