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7 novembre 2002 ![]() |
À l'occasion du congrès Géomatique 2002,
qui s'est tenu la semaine dernière à Montréal,
Jean-Jacques Chevallier, directeur des programmes gradués
du Département des sciences géomatiques de l'Université
Laval, a annoncé la signature d'une entente de coopération
entre les rectorats de quatre universités et les directions
générales de deux collèges québécois
actifs dans le domaine de la géomatique. Le regroupement
EMERGE, dont Jacques Chevallier assume la présidence du
comité directeur, est composé de l'Université
Laval, de l'Université du Québec à Montréal,
de l'Université de Montréal, de l'Université
de Sherbrooke, du Cégep de Limoilou et du Cégep
Ahunstic. L'entente touche près de 700 étudiants
du niveau collégial et des trois cycles universitaires.
Forte de son programme reconnu en sciences géomatiques
et de ses nombreuses activités dans les domaines d'application
qui y sont reliés, l'Université Laval a joué
un rôle de catalyseur des efforts des acteurs de la formation
et de la recherche en géomatique au Québec, lors
de la création de ce réseau de collaboration. EMERGE
pourra couvrir des activités aussi diverses que l'accueil
d'étudiants étrangers, les échanges d'étudiants
et de professeurs, la mise sur pied ou la participation à
des cours à l'étranger, l'aide au développement
de programmes de formation à l'étranger ou encore
l'appui scientifique à des projets de développement
de l'industrie.
Une première au Québec
On constate depuis quelques années une demande croissante
d'aide à la formation en personnel compétent dans
les diverses disciplines de la géomatique et de leurs applications.
Par ailleurs, l'industrie québécoise de la géomatique
se heurte souvent, dans ses projets d'exportation, à l'insuffisance
des ressources humaines capables de prendre en main les systèmes
développés avec l'appui québécois.
EMERGE est le signe d'une volonté des institutions signataires
de collaborer et constitue une première au Québec.
En effet, à leur niveau respectif, universités et
collèges sont traditionnellement concurrents dans la promotion
de leurs programmes auprès des étudiants potentiels.
Il en est de même en matière de recherche, où
les projets présentés aux organismes subventionnaires
dépassent toujours largement les moyens disponibles. Il
est donc remarquable de constater qu'une telle attitude de concurrence
a pu être dépassée, afin de donner au Québec
un atout majeur dans sa participation aux projets internationaux
de ce domaine, et de mieux contribuer au développement
durable des pays ciblés.
La géomatique constitue un secteur économique à
part entière. Elle est un outil de développement
essentiel pour de nombreux pays et une étape incontournable
pour aborder les problèmes environnementaux actuels. On
évalue en ce moment le marché mondial à 36
milliards de dollars. Le marché québécois,
quant à lui, est évalué à 477 millions
annuellement. Plus de 4 000 Québécois travaillent
présentement dans ce domaine, qui offre de formidables
perspectives d'emploi.
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