7 novembre 2002 |
Le recteur de l'Université Laval, Michel Pigeon, annonce
aujourd'hui, en présence d'André Chagnon, le lancement
de la Chaire Lucie et André Chagnon pour l'avancement d'une
approche intégrale en santé. Grâce au soutien
financier de 1,25 million de dollars de la Fondation Chagnon,
en partenariat avec son Institut pour l'avancement d'une approche
intégrale en santé, la Faculté de médecine
de l'Université Laval devient la première au Canada
à établir une chaire dédiée à
promouvoir l'enseignement et la recherche sur les médecines
alternatives et complémentaires (MACs). Sa titulaire est
Sylvie Dodin, professeure agrégée au Département
d'obstétrique-gynécologie de l'Université
Laval et gynécologue au Département d'obstétrique
gynécologie de l'Hôpital Saint-François
d'Assise du CHUQ.
Les médecines alternatives et complémentaires sont
des pratiques de soins, parfois basées sur des systèmes
médicaux millénaires, qui ne font pas partie de
la médecine conventionnelle et qui peuvent être mises
au service de la prévention et de la promotion de la santé.
Avec la nouvelle chaire, la Faculté de médecine
entend fournir à ses futurs diplômés une formation
qui leur permettra de guider leurs patients quant aux MACs et
d'intégrer certaines de ces thérapies comme complément
des traitements médicaux usuels.
"L'ouverture de la Faculté aux médecines alternatives
et complémentaires permettra d'initier les futurs médecins
à ces nouvelles approches", déclare le doyen
de la Faculté de médecine, Pierre Durand. La titulaire
de la chaire, Sylvie Dodin, considère qu'une approche intégrale
en santé "constitue une combinaison du meilleur de
la médecine conventionnelle et des approches alternatives
pour lesquelles nous disposons de preuves scientifiques et de
garanties relatives sur leur sécurité"
La Chaire Lucie et André Chagnon se penchera sur quatre
principaux sujets d'analyse. L'évaluation de la littérature
scientifique sur les MACs servira de base à la préparation
des modules d'enseignement, à la recherche et à
l'information du grand public. Basée sur des données
probantes, l'information ainsi obtenue permettra la mise en place
d'un réseau d'experts composé de médecins
et de praticiens alternatifs. La planification de l'enseignement
(1er cycle, programme de résidence, formation continue)
permettra de lever les préjugés face aux MACs, de
fournir aux futurs médecins les outils indispensables pour
répondre aux attentes des patients et de leur donner une
information éclairée. La stimulation de la recherche
sur les MACs visera pour sa part à poursuivre la recherche
en cours notamment sur les graines de lin et le millepertuis en
plus de développer de nouveaux projets. Enfin, la diffusion
des résultats dans les milieux professionnels, notamment
par le biais du site Internet Proteus (www.reseauproteus.net)
établira des ponts entre les praticiens de médecines
alternatives et de médecine traditionnelle. De plus, avec
le projet Info-prévention, une information critiquée
et valide sera accessible au grand public.
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