![]() |
31 octobre 2002 ![]() |
Cet automne, l'Université du troisième âge
de Québec (UTAQ), que chapeaute la Direction générale
de la formation continue de l'Université Laval, accueille
quelque 3 000 adultes de 50 ans et plus. Odette Blouin-Cliche
et Jean-Roch Giguère sont du nombre. La première
s'est inscrite à des cours sur l'art baroque au 17e siècle
et sur l'architecture de Québec. Le second suit des cours
de philosophie et de théologie, respectivement sur la pensée
d'Alexis de Tocqueville et de Fernand Dumont.
"J'ai toujours marié le travail avec les études",
explique Odette Blouin-Cliche. Retraitée depuis 1995, aujourd'hui
travailleuse autonome, elle revit l'époque où elle
poursuivait ses études de maîtrise en administration
tout en travaillant. "J'ai toujours été en
contact avec les arts, ajoute-t-elle. L'Université Laval
m'offre l'opportunité d'approfondir un thème ou
une période donnée de l'art. Elle m'a aussi donné
le goût de développer une pratique en dessin et en
aquarelle." Retraité depuis treize ans de son poste
d'administrateur, Jean-Roch Giguère fréquente l'UTAQ
depuis pratiquement autant de temps, et ce, à raison de
deux à trois cours par session. "Je suis curieux intellectuellement,
dit-il, j'ai le goût, le besoin de connaître."
Son tout premier cours portait sur les liens entre la connaissance
et le bonheur. Odette Blouin-Cliche dit apprécier le fait
de côtoyer des gens avec qui elle partage un intérêt
commun et qui ont une volonté de parfaire leurs connaissances.
Elle précise: "Sur cette base, on peut établir
des liens d'amitié." Jean-Roch Giguère abonde
dans le même sens. "C'est stimulant dans et hors classe",
indique-t-il. Selon ce dernier, les professeurs y sont pour beaucoup
dans le plaisir d'apprendre. La qualité des cours également.
Pour Odette Blouin-Cliche, un contenu bien structuré et
qui s'étale sur plusieurs semaines permet de bien fouiller
un sujet.
Une croissance fulgurante
En 1983-1984, les inscriptions aux activités offertes
par l'UTAQ s'élevaient à 569, une même personne
pouvant s'inscrire à plus d'une activité. En 2001-2002,
ce nombre atteignait 6 263. Âgée en moyenne de 60
ans, détentrice à 80 % d'un diplôme universitaire,
la clientèle se compose majoritairement de femmes, bien
que les hommes soient de plus en plus nombreux. Cet automne, l'UTAQ
offre une centaine de cours, entretiens, ateliers et petits-déjeuners
culturels. Des enseignants chevronnés de l'Université
Laval et des cégeps sont mis à contribution. Il
n'y a ni examen, ni devoir à faire. Et l'on n'exige aucun
préalable scolaire.
Selon le coordonnateur des programmes à l'UTAQ, Jean-Benoît
Caron, quatre disciplines attirent particulièrement les
étudiants: les arts plastiques, la création littéraire,
l'informatique et la philosophie. "La philosophie attire
davantage que l'histoire, indique-t-il. Les gens sont rendus à
un tournant de la vie et ils recherchent un sens à l'existence."
Celui-ci insiste sur le caractère évolutif de la
programmation. "Les gens voulaient de grandes conférences,
dit-il. Depuis l'an dernier, elles font salle comble au Montmartre
canadien. Cet automne, nous avons environ 450 inscriptions."
Qu'il s'agisse de favoriser l'acquisition de connaissances, d'aider
à trouver des réponses aux questions pratiques liées
au troisième âge ou de combattre l'isolement, l'UTAQ
réalise pleinement tous ses objectifs. Implantée
à plusieurs endroits en Chaudière-Appalaches depuis
quelques années, l'UTAQ prévoit s'installer à
Charlesbourg et Donnacona. Pour plus d'information: 656-3202.
Site Web: www.ulaval.ca/utaq.
![]() |