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31 octobre 2002 ![]() |
L'étudiante-chercheure Sylviane Aubin, du Département
de physique, de génie physique et d'optique, est la première
étudiante de l'Université à compléter
une formation de deuxième cycle en physique médicale,
dans le cadre du programme de bourses du ministère de la
Santé et des Services sociaux (MSSS) pour la formation
de personnel hautement qualifié dans le domaine de la physique
médicale. Elle a profité de ce programme pour recevoir
une formation placée sous le sceau de la coopération
multidisciplinaire dans le domaine de la santé, une formation
assurée à la fois par le professeur René
Roy, du Département de physique, de génie physique
et d'optique, et par Luc Beaulieu, physicien médical au
Service de radio-oncologie du CHUQ et chercheur au Centre de recherche
en cancérologie. L'apport du CHUQ dans cette formation
a été crucial, puisqu'il est le seul établissement
de la grande région de Québec à posséder
les équipements spécialisés adéquats.
Résultat: Sylviane Aubin travaille maintenant comme physicienne
médicale dans une équipe composée de dix
physiciens (trois Ph.D. et sept M.Sc.) au Service de radio-oncologie
du CHUQ. Trois autres boursiers du MSSS sont présentement
en formation.
Physique médicale?
La physique médicale consiste en l'application des
connaissances du domaine de la physique à celui de la médecine.
Le lien entre ces deux disciplines a pris naissance avec la découverte
des rayons X par Röentgen en 1896. Cent ans plus tard, les
physiciens uvrent dans des secteurs variés du milieu hospitalier
comme la radioprotection ou l'imagerie médicale. C'est
néanmoins en radiothérapie que l'on retrouve actuellement
la plus grande concentration de physiciens médicaux.
Dans ce domaine, le physicien agit comme expert en physique des
radiations et des technologies de pointe. Pour détruire
une tumeur, il faut s'assurer que la dose prescrite par le radio-oncologue
est livrée dans son entier et de façon précise,
tout en observant la protection des tissus sains et des autres
organes à risques identifiés par le médecin.
Dans cette optique, le champ de responsabilité du physicien
touche toute la chaîne des procédures physiques reliées
au traitement des patients, soit la mesure des caractéristiques
des appareils, leur modélisation par les algorithmes de
calcul dosimétrique, les contrôles de qualité,
etc. La précision et le souci du détail lors des
mesures sont des points cruciaux en radiothérapie, où
un écart de quelques pourcents fait toute la différence.
Spécialistes recherchés
Les besoins grandissants en radiothérapie, causés
par le vieillissement de la population et l'impact des nouvelles
technologies de traitement, ont amené une demande accrue
en personnel spécialisé, notamment radio-oncologues,
physiciens médicaux et technologues en radiothérapie.
Le physicien médical est un professionnel qui possède
une formation universitaire de premier cycle en physique ou en
génie physique et qui complète un programme d'étude
de maîtrise spécialisée. Certains poursuivent
au doctorat.
Pour contrer le manque de personnel hautement qualifié
dans ce domaine - un problème répandu partout en
Amérique du Nord, mais particulièrement au Québec
-, le MSSS a mis de l'avant, en septembre 2000, un programme de
bourses de maîtrise visant la formation et la rétention
de physiciens médicaux pour uvrer en milieu hospitalier
québécois. Cinq bourses sont distribuées
annuellement et elles sont partagées entre l'Université
de Montréal, McGill et Laval. L'Université Laval
peut proposer jusqu'à deux candidats.
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