3 octobre 2002 |
L'Événement Europe, ce moment clé du mois
de l'internationalisation à l'Université Laval et
l'une des manifestations majeures des Grandes Fêtes en cours,
a remporté un vif succès, les 26 et 27 septembre,
à Paris, suscitant la participation de quelque 800 personnes.
Les six colloques scientifiques tenus au Séminaire des
missions étrangères de Paris ainsi qu'à la
Sorbonne ont attiré quelque 300 personnes et permis des
échanges fructueux entre les participants. À lui
seul, le colloque intitulé "Une université
humaniste est-elle encore possible?" a attiré une
centaine de personnes. Les autres colloques avaient pour thèmes
"Le béton", "Les nouveaux défis de
l'optique-photonique", "Gnose et philosophie",
"Périnatalité et environnement" et "La
mondialisation des universités".
Le second volet de l'Événement Europe a consisté
en la remise, aux deux endroits, d'un doctorat honorifique à
des intellectuels français de premier plan. Environ 500
personnes ont cette fois assisté à ces activités,
la majorité d'entre elles s'étant déplacées
pour le médecin et écrivain Jean-Christophe Rufin.
Récipiendaire, l'an dernier, du prix Goncourt pour sa fresque
historique Rouge Brésil, ce dernier a été
l'un des pionniers du mouvement Médecins sans frontières.
L'autre récipiendaire était Pierre Hadot, philosophe
et professeur honoraire du Collège de France. Spécialiste
de l'histoire de la pensée hellénistique, il a notamment
publié Porphyre et Victorinus, l'une des contributions
les plus importantes du dernier demi-siècle dans ce domaine.
Une grande université
Selon le vice-recteur exécutif et recteur par intérim
Claude Godbout, les colloques scientifiques ont démontré
que Laval est une grande université d'enseignement et de
recherche. "Les participants, dit-il, ont vu que notre institution
couvre des champs d'activité très vastes."
Ce dernier voit dans l'étroite collaboration des deux établissements
d'enseignement parisiens une reconnaissance spéciale à
l'endroit de l'Université Laval. Particulièrement
de la Sorbonne qui, pour la toute première fois, a permis
qu'une remise de doctorat honorifique par une autre université
se tienne dans ses murs. Claude Godbout indique également
avoir reçu de l'ambassadeur du Canada et du délégué
général du Québec à Paris l'assurance
de leur collaboration pour faciliter les démarches d'étudiants
européens, en particulier français, qui voudraient
étudier à Laval.
Jean-Marc Narbonne, président des Grandes Fêtes,
croit pour sa part que l'objectif qui consistait à créer
des liens et à développer des réseaux entre
chercheurs a été atteint. "Laval est déjà
une université que l'on connaît, que l'on reconnaît,
dit-il. Le cercle de nos amis, collègues et contacts s'est
élargi. Je dirais que l'on a consolidé à
certains égards une position déjà respectable."
Selon lui, l'événement a été suffisamment
marquant pour constituer un pas très important dans la
diffusion et la reconnaissance d'une université peu commune.
"L'effort en ce sens doit être poursuivi", indique-t-il.
Des liens historiques
La Sorbonne est le plus ancien établissement d'enseignement
supérieur de France. Dans le Grand Amphithéâtre,
Jean-Marc Narbonne a rappelé, lors de sa présentation
de Pierre Hadot, que le fondateur du Séminaire de Québec,
monseigneur François de Laval de Montmorency, a étudié
au Collège de Clermont, à quelques pas de la Sorbonne.
Le Séminaire des missions étrangères a, quant
à lui, été fondé en 1663, la même
année que le Séminaire de Québec.
Le 24 septembre à Paris, une conférence de presse
organisée par L'Année francophone internationale
(AFI), une publication de l'Agence intergouvernementale de la
francophonie, avait permis d'annoncer l'Événement
Europe ainsi que la tenue, en mai prochain à l'Université
Laval, de la grande conférence scientifique annuelle de
l'AFI. L'événement constituera le dernier colloque
des Grandes Fêtes. La conférence aura pour thème
"Quatre siècles de francophonie en Amérique
et d'échanges Europe-Afrique-Amérique (1603-2003)".
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