3 octobre 2002 |
Examen et stress sont indissociables. Leur cohabitation sera
conflictuelle ou harmonieuse selon le degré de préparation
que l'on aura atteint au moment de la passation de l'inévitable
épreuve pédagogique.
"Il est normal de ressentir du stress dans la période
d'examens, puisque nous accordons de l'importance à l'enjeu,
allègue Véronique Mimeault, psychologue au Centre
d'orientation et de consultation psychologique de l'Université
Laval. Cette tension peut même avoir un effet stimulant.
Là où ça cause problème, c'est lorsque
celle-ci atteint un niveau où il est difficile de la maîtriser
et que cela affecte négativement notre performance."
Devant ce stress, qui peut être causé par un manque
de préparation, dans un cas, ou par une appréhension
excessive de l'échec (même chez l'étudiant
ou l'étudiante qui a bien étudié et maîtrise
adéquatement l'ensemble de la matière), dans l'autre,
la préparation psychologique devient alors primordiale.
"Les étudiants anxieux aux examens sous-estiment souvent
leur vraie probabilité de réussite, constate Véronique
Mimeault. Le stress à l'examen peut aussi être occasionné
par le fait que l'étudiant ou l'étudiante se fixe
des standards de réussite élevés. Le fait
d'évaluer les conséquences réelles d'un échec
peut aider à trouver des occasions de se reprendre ou à
dédramatiser la situation."
À court et à long terme
Une bonne préparation s'appuie d'abord sur une planification
qui doit s'amorcer dès le premier cours. C'est là
l'approche dite "à long terme", celle de l'apprentissage
de la matière, tandis que celle du "court terme",
qui précède d'environ deux semaines la passation
de l'examen, doit correspondre à l'approfondissement et
à la révision de la matière. "Une excellente
façon de se préparer, peu importe le type d'examen
(à livres ouverts, à développement, etc.)
c'est de se questionner, de se faire une banque de questions,
seul ou en groupe, ou en consultant les examens des années
antérieures, car c'est de cette façon que chaque
étudiant ou chaque étudiante aura à rendre
compte de ses connaissances le moment venu", conseille la
psychologue.
Et la veille de l'examen? Véronique Mimeault prescrit de
se reposer ou de se distraire ou de s'en tenir à une brève
révision, car "l'épuisement peut grandement
affecter la performance".
Tirer son épingle du jeu
Le Centre d'orientation et de consultation psychologique propose,
par ailleurs, 12 manières de tirer son épingle du
jeu lors de la passation d'un examen: 1) éviter
d'entrer dans des groupes de discussion à l'entrée
de la salle, avant l'examen; 2) ne pas oublier de respirer profondément
(cela réduit la tension et oxygène le cerveau);
3) lire attentivement les instructions (pour avoir une idée
du temps disponible et du genre de correction appliquée);
4) structurer le temps après avoir survolé l'examen
(se garder du temps pour réviser); 5) lire au moins deux
fois les questions, souligner les mots importants. 6) commencer
par les questions les plus faciles; 7) questions à développement:
se faire un plan; 8) répondre à toutes les questions
(à moins que la correction en vigueur ne soit négative);
9) questions à choix multiples: réciter la réponse
avant de lire les choix proposés. Procéder par élimination
(éliminer les questions comportant les termes "toujours"
ou "jamais"). Essayer de trouver un argument prouvant
la fausseté de la réponse; 10) questions pièges:
ne pas céder à la paranoïa et inventer de la
sorte des colles qui n'existent pas; 11) changements de réponses:
à moins d'une erreur évidente, conserver son premier
choix; 12) l'examen terminé, relire sa copie. Si on a le
temps, déposer son crayon, se fermer les yeux et penser
à autre chose. Faire le ménage (respirer) garde
la tête "claire" avant la révision.
Signalons qu'un exposé, intitulé "La préparation
et la réalisation des examens: comment être à
son meilleur", sera donné les mardi 8 et mercredi
9 octobre à 11 h 30, à la salle 3-B du pavillon
Charles-De Koninck.
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