3 octobre 2002 |
Trois membres de la communauté universitaire figurent
au nombre des récipiendaires des Prix de l'Acfas 2002.
Paul Villeneuve, professeur au Département d'aménagement,
a reçu le prix André-Laurendeau (sciences humaines).
Éric Dewailly, professeur agrégé en santé
environnementale à la Faculté de médecine,
a mérité le prix Michel-Jurdant (sciences de l'environnement).
Et Maude St-Onge, étudiante à la maîtrise
en santé communautaire, a obtenu le prix Desjardins d'excellence
pour étudiants-chercheurs..
Pour la première fois, le mardi 1er octobre, l'Association
francophone pour le savoir - Acfas tenait son Gala de la science
à l'Université Laval, dans le cadre des Grandes
Fêtes. La cérémonie de remise des douze Prix
de la recherche scientifique 2002 de l'Acfas, ainsi que les six
Prix des Universités McGill, de Montréal et du Québec,
a eu lieu dans la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.
Un chercheur modèle et passionné
Le lauréat 2002 du prix André-Laurendeau, Paul
Villeneuve, a eu une carrière très productive. Il
a travaillé à l'avancement disciplinaire de la géographie
sociale et urbaine, de l'aménagement du territoire et des
études féministes, tant au Québec qu'au Canada.
Ses succès de recherche ont fortement marqué le
développement de la géographie appliquée
et des études urbaines, l'avancement des connaissances
de la vie urbaine au Canada, des processus d'urbanisation et de
spatialisation des phénomènes sociaux. Sa position
à l'interface entre le monde francophone et le monde nord-américain,
avec sa spécificité québécoise, lui
confère dès ses premières publications scientifiques
une position de pionnier. Professeur ou chercheur invité
dans six autres universités ou ministères, au Canada
et en France, on ne compte plus ses productions académiques.
Titulaire d'une bourse de recherche de la fondation Killam et
membre de l'Académie des lettres et sciences humaines de
la Société Royale du Canada, Paul Villeneuve s'est
vu attribuer plus de 7 millions de dollars en subventions diverses
depuis le début de sa carrière. Ses qualités
de leadership, sa bienveillance, son enthousiasme et son esprit
d'équipe sont unanimement reconnus. Admirable modèle
de chercheur, passionné par la transmission des idées
et des connaissances, il est par ailleurs reconnu par ses pairs
pour la qualité de ses écrits et pour son rôle
d'animateur intellectuel. Il forme à lui seul l'équivalent
d'un département universitaire de géographie et
fourni à la société québécoise
des professionnels qui contribuent aujourd'hui à son rayonnement.
Chercheur et conseiller scientifique
Par ses interventions uniques dans l'étude des contaminants
au Québec et dans l'Arctique canadien, Éric Dewailly
est l'un des plus grands chercheurs mondiaux dans le domaine de
l'épidémiologie environnementale.Ses réalisations
dans le domaine des sciences de l'environnement et le caractère
fortement interdisciplinaire de ses travaux lui assurent un fort
rayonnement international. Il joue un rôle-clé au
sein de la communauté scientifique intéressée
aux enjeux des populations du cercle polaire. Ses recherches portant
sur l'évaluation des risques de contamination de la chaîne
alimentaire aquatique ont été remarquées
tant au Québec que dans l'Arctique canadien par les leaders
des communautés de ces régions. Son profond respect
des habitants du Nunavut et Nunavik et son implication locale
ont favorisé de solides liens avec les communautés
et permis aux autorités locales d'identifier les défis
prioritaires en matière de santé.
Détenteur d'un nombre impressionnant de diplômes,
Éric Dewailly dirige les travaux de chercheurs en santé
et environnement ainsi qu'en santé publique du Centre hospitalier
universitaire de Québec. Auteur et co-auteur de près
de 150 articles scientifiques, il agit à titre de conseiller
scientifique auprès de nombreux comités provinciaux,
fédéraux et internationaux dont les mandats concernent
les risques biologiques liés à la contamination
de l'environnement.
Curiosité intellectuelle et longue expérience
Maude St-Onge mène avec brio deux activités:
sa carrière d'ergothérapeute en CLSC et ses recherches
de maîtrise centrées sur l'adaptation des services
de santé à la réalité interculturelle.
Son but est de favoriser le développement d'une approche
interculturelle des services d'ergothérapie offerts dans
le cadre du programme de maintien à domicile (MAD) des
CLSC de l'île de Montréal. Préoccupée
par les différences culturelles et l'approche-client, Maude
St-Onge possède une grande curiosité intellectuelle
et une longue expérience du milieu de la santé communautaire.
Elle maîtrise de façon remarquable et non sectaire
les enjeux culturels fondamentaux et les subtilités de
la réalité politique qui s'y rattachent.
Maude St-Onge a le souci constant de transmettre ses recommandations
aux participants de ses recherches (établissements de santé
et de services sociaux) sur l'accessibilité des communautés
culturelles dans un contexte de vieillissement de la population.
Étudiante exceptionnelle, sa détermination à
poursuivre une carrière en recherche, prolongement naturel
de son engagement dans le milieu de la santé communautaire,
nous laisse entrevoir une contribution unique aux enjeux de la
société.
Autres prix
Isabelle Rouleau, étudiante à l'Unité
de recherche en santé des populations, a reçu un
des Prix de l'Université McGill. Pour sa part, Rodolph
Balej, étudiant à la maîtrise en aménagement
du territoire et développement régional, a mérité
un des Prix de l'Université de Montréal. Les Prix
de l'Université McGill, de l'Université de Montréal
et de l'Université du Québec sont décernés
à partir d'un tirage au sort parmi les communications étudiantes
jugées les meilleures lors du dernier congrès de
l'Acfas.
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