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26 septembre 2002 ![]() |
La rentrée automnale - et parfois hivernale - entraîne
dans son sillage, et d'un seul élan, une masse étudiante
peuplée d'individus qui vivent, chacun à sa façon,
les premières semaines de leur nouvelle vie universitaire.
Pour certains, l'adaptation à notre mégamilieu sera
facile; par contre, ce sera loin d'être le cas pour d'autres.
S'adapter à l'Université est un défi réaliste
qui suscite à la fois de l'excitation et de l'inquiétude,
croit Louise Turgeon, conseillère en orientation au Centre
d'orientation et de consultation psychologique de l'Université.
"Le passage du connu à l'inconnu est plus facile à
dire qu'à faire, souligne-t-elle. Vivre une transition
exige beaucoup d'énergie, engendre du stress et parfois
de l'anxiété."
Par exemple, on quitte parfois famille, amis et ville pour se
réinstaller carrément sur le campus ou dans les
parages, avec tout ce que ce genre de "déracinement"
comporte de réorganisation: finances à revoir, appartement
à dénicher, travail à trouver, groupe d'appartenance
à intégrer, nouvelles exigences à rencontrer,
climat (peut-être) plus impersonnel et plus compétitif
à subir, relations familiales ou relation amoureuse à
réajuster. Chaque étudiant ou chaque étudiante
vivra différemment cette période d'adaptation, quelle
que soit sa provenance géographique.
Des réactions enchaînent
"Néanmoins, on peut penser que la plupart éprouveront
un stress plus grand que d'habitude", signale Louise Turgeon.
Ici encore, les façons d'affronter la situation diffèrent,
toute la gamme des réactions est possible.
Un tel se lancera à corps perdu dans le travail au risque
de se sentir épuisé au bout de quelques mois. Une
telle s'isolera pour rencontrer le moins de gens possible. Un
autre se repliera sur lui-même et "fera semblant",
même si le coeur n'y est pas. Une autre doutera de ses capacités
et aura peur de ne pas réussir ("une réaction
plus fréquente chez les "performants" et/ou les
perfectionnistes", note la conseillère en orientation),
voire mettra en doute son choix ou sa place à l'Université.
Un équilibre à trouver
À celles et à ceux qui se reconnaîtront
dans ces portraits types, la consultante du Centre d'orientation
et de consultation psychologique prescrit plutôt six attitudes,
qui feront pencher la balance de la vie universitaire du côté
du séjour le plus positif.
Il faut d'abord, selon Louise Turgeon, se donner du temps pour
s'adapter et, par-dessus tout, ne pas prendre de décisions
précipitées. Se donner du temps, aussi, pour acquérir
de l'expérience, c'est-à-dire établir ses
priorités, diriger ses efforts et apporter des correctifs
quand ils s'imposent.
Au dire de la conseillère, il importe également
de se créer un milieu de vie à l'Université,
d'avoir des amis, un petit réseau social qui pourra apporter
son support. Le dicton "Un esprit sain dans un corps sain"
doit continuer d'avoir sa place au sein des études universitaires,
juge-t-elle d'autre part. Un régime de vie équilibrée
doit faire sa niche dans une gestion du temps qui lui aura permis
d'intégrer, entre autres, des moments consacrés
à la bonne santé physique.
Dans ce contexte du nouveau continent que l'on aborde, l'information
devient le maître-mot d'une meilleure intégration.
"Bien s'informer est aussi une façon de s'engager
dans ses études et de s'intégrer dans son nouveau
milieu de vie", indique Louise Turgeon. Et il ne faut surtout
pas se gêner, conseille-t-elle, pour utiliser à fond
les différentes ressources conseillères et
conseillers étudiants, professeurs et professeures, direction
de programme, services aux étudiants et aux étudiantes
qui sont mises à la disposition de la population
étudiante.
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