5 septembre 2002 |
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil universitaire, comme le veut la tradition à l'Université Laval, la première séance du Conseil universitaire est le moment choisi par le recteur pour présenter le bilan de l'année écoulée et les perspectives pour les prochains mois. C'est avec grand plaisir que je m'acquitterai de cette tâche cette année. Mais c'est un plaisir qui se double d'une grande satisfaction, car je crois que nous pouvons être fiers des progrès accomplis au cours de l'année 2001-2002, et je profite de l'occasion pour remercier tous ceux et toutes celles qui y ont contribué.
Généralités
Avant de présenter les réalisations dans chaque
grand secteur d'activité de l'Université, permettez-moi
de mentionner trois faits marquants qui ont touché l'ensemble
de la communauté universitaire.
Premièrement, le 27 mars dernier, nous avons donné
le coup d'envoi aux Grandes Fêtes de l'Université
Laval pour célébrer le 150e anniversaire de l'octroi
de la charte royale et le 340e anniversaire de la fondation du
Séminaire de Québec d'où l'Université
tire ses origines. La programmation s'étend sur 14 mois,
et une foule d'activités ont eu lieu ou se dérouleront
jusqu'en 2003, nous donnant ainsi l'occasion de mettre en valeur
les multiples facettes de notre communauté universitaire.
Deuxièmement, le mandat du recteur François Tavenas
est arrivé à échéance le printemps
dernier. Le processus d'élection a donc été
mis en branle au début de l'année 2002, sans toutefois
permettre de désigner un nouveau recteur. L'ensemble de
la procédure a donc été repris avec
des délais plus courts cependant pour mener à
l'élection d'un nouveau recteur le 15 octobre prochain
et à l'entrée en fonction d'une nouvelle équipe
de direction un peu plus tard à l'automne.
Troisièmement, le ministère de l'Éducation
s'est déclaré satisfait de la réalisation
des objectifs du contrat de performance de l'Université
Laval. Notre université recevra donc le versement complet
de l'allocation conditionnelle 2001-2002, qui s'élève
à près de 22 M $, ainsi que les intérêts
accumulés pendant la période où cette somme
a été retenue.
BILAN
Quelques chiffres maintenant. À l'automne 2001, la
population étudiante de l'Université Laval comptait
35 412 personnes, donnée qui reflète une stabilité
par rapport aux années précédentes. Une légère
baisse a été enregistrée au premier cycle,
tandis que les effectifs du deuxième cycle augmentaient
et que ceux du troisième cycle restaient stables.
Au terme de l'année universitaire 2001-2002, nous avons
décerné plus de 7900 diplômes, soit 6150 au
premier cycle, 1550 au deuxième cycle et 225 au troisième
cycle. Il est intéressant de noter que 77 d'entre eux portaient
la mention "profil international", comparativement à
une dizaine en 2000-2001. À l'occasion des collations de
grades, l'Université Laval a remis huit doctorats honorifiques
et attribué le titre de professeur émérite
à huit membres éminents de son corps professoral.
La participation à nos programmes de mobilité étudiante internationale a connu une augmentation supérieure à 30 % au cours de la dernière année. En effet, plus de 425 étudiants ont effectué des séjours d'études à l'étranger dans 44 pays. À la fin de l'année 2001-2002, 101 programmes tous cycles confondus soit deux fois plus que l'an dernier ont intégré la dimension internationale, grâce à la signature de 184 protocoles de mobilité avec des universités étrangères.
Enseignement
L'année 2001-2002 a été une année
faste pour le secteur de l'enseignement. D'abord, deux politiques
importantes ont été mises en vigueur : la Politique
d'accueil, d'encadrement et d'intégration des étudiants
et la Politique d'intégration des personnes handicapées
étudiantes. Au cours des prochains mois, il faudra veiller
au suivi de la première et mettre en oeuvre certaines actions
pour concrétiser la deuxième.
De nombreux programmes nouveaux ou révisés ont été
implantés, tandis que les admissions ont été
suspendues dans quelques autres qui avaient perdu leur pertinence.
Le temps me manque pour les énumérer tous, mais
je voudrais tout de même mentionner la refonte des programmes
de formation des maîtres, travail de grande envergure exigé
par les réformes émanant du ministère de
l'Éducation. Je veux signaler également la mise
sur pied d'un profil coopératif dans le baccalauréat
en administration des affaires. Un diplôme d'études
supérieures en affaires publiques et représentation
des intérêts a aussi été créé
dans le cadre d'une entente avec l'Institut d'études politiques
de Bordeaux.
Toutes les facultés ont maintenant instauré un processus
d'évaluation de l'enseignement. Il restera à appliquer
un suivi méthodique de ces évaluations pour atteindre
le but ultime: la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage.
Par ailleurs, nous avons maintenu notre concertation active
avec les collèges. Sans donner une liste exhaustive, je
citerai les protocoles d'entente DEC+BAC signés avec le
Cégep de Lévis-Lauzon pour la comptabilité
et pour les services financiers, avec le Cégep de Baie-Comeau
pour la comptabilité, avec six collèges pour l'informatique
et avec les instituts de technologie agricole de La Pocatière
et de Saint-Hyacinthe pour les sciences et la technologie des
aliments.
Du côté de la formation continue, nous avons élargi
notre champ d'action en offrant des formations pour répondre
aux besoins des régies régionales de la santé
à Montréal et en Estrie. Ainsi, à Montréal,
un contrat a été signé pour la formation
des cadres de la Régie régionale au moyen des programmes
de certificat et de diplôme en développement et gestion
des organisations. Nous avons également confirmé
notre présence en Estrie par des microprogrammes de premier
cycle en gestion des organisations.
Toujours préoccupée d'entretenir des relations étroites
avec son milieu, l'Université a adopté le renouvellement
de ses contrats d'affiliation avec le Centre hospitalier Robert-Giffard
et le CLSC Haute-Ville-des-Rivières. Quelques autres sont
prévus pour l'année en cours.
Comme dans toutes les universités, les technologies de
l'information prennent à l'Université Laval une
importance grandissante. On note une augmentation substantielle
du nombre de cours utilisant les technologies de l'information,
entre autres à l'aide de la plateforme WebCT. L'inscription
des étudiants est maintenant possible par Internet, et
on a poursuivi le développement des technologies à
la Bibliothèque.
Pour clore ce survol des réalisations en enseignement,
je rappelle que l'Université Laval, par sa Fondation, a
décerné, à l'automne 2001, un prix d'excellence
en enseignement à deux professeurs : Jean-Claude Filteau,
de la Faculté de théologie, et Jean-Paul Laforest,
de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation,
à qui je réitère mes félicitations.
Grâce aux fonds d'appariement consentis par le gouvernement du Québec et d'autres partenaires, l'Université Laval a reçu, depuis le début du programme, près de 95 millions de dollars de la Fondation canadienne pour l'innovation, pour réaliser 102 projets totalisant environ 237 M $. Avec ce résultat, l'Université Laval se classe au cinquième rang parmi les universités canadiennes et au second rang au Québec.
Recherche
Au chapitre de la recherche, le Plan de développement
de la recherche a été révisé,
et vous avez peut-être pris connaissance de la nouvelle
brochure bilingue préparée par le Vice-rectorat
à la recherche. Une version espagnole est prévue
lors de la prochaine mise à jour du Plan. Les résultats
obtenus par les chercheurs aux concours des organismes subventionnaires
témoignent encore cette année de l'excellence des
travaux menés à l'Université Laval. Au terme
de l'année universitaire 2001-2002, un relevé préliminaire
des revenus de subventions et contrats de recherche indique un
total de près de 153 M $, chiffre qui sera sans doute révisé
à la hausse lorsque toutes les données auront été
prises en compte.
Rappelons que, grâce aux fonds d'appariement consentis par
le gouvernement du Québec et d'autres partenaires, l'Université
Laval a reçu, depuis le début du programme, près
de 95 M $ de la Fondation canadienne pour l'innovation, pour réaliser
102 projets totalisant environ 237 M $. Avec ce résultat,
l'Université Laval se classe au cinquième rang parmi
les universités canadiennes et au second rang au Québec.
Parmi les investissements stratégiques qui pourront être
réalisés à la suite du résultat du
dernier concours du volet "Innovation", soulignons le
Centre de génomique fonctionnelle et humaine, le Centre
multidisciplinaire de développement du génie tissulaire
et le Centre de recherche en infectiologie, ces trois investissements
étant réalisés en partenariat avec des établissements
hospitaliers affiliés à l'Université Laval.
De plus, des investissements substantiels viendront confirmer
et consolider le leadership des équipes de chercheurs de
notre établissement, tels le Centre d'optique, photonique
et laser, le Regroupement multidisciplinaire sur les technologies
et pratiques agroenviron-nementales, l'Infrastructure pour le
développement de produits du bois à valeur ajoutée
et le Laboratoire d'étude de la durée de vie des
infrastructures. De même, un investissement important permettra
à des chercheurs de faire le lien entre la technologie
et les arts et la culture par la création d'un Laboratoire
des nouvelles technologies de l'image, du son et de la scène.
Le regroupement de chercheurs est, depuis plusieurs années,
un objectif prioritaire à l'Université Laval. À
l'heure actuelle, quelque 120 équipes de recherche sont
reconnues par les facultés et 34 centres ont mérité
la reconnaissance officielle par le Conseil universitaire. Ajoutons
que sept instituts sont maintenant reconnus par le Conseil universitaire;
ils témoignent de la vitalité des initiatives axées
sur une collaboration multifacultaire. Le 7 mai dernier, le Conseil
universitaire entérinait une version révisée
de la Politique de reconnaissance des regroupements de recherche
et de création.
À la suite du concours de 2001, huit subventions ont été
octroyées à des regroupements pilotés à
l'Université Laval dans le cadre du programme "Regroupements
stratégiques" des grands organismes subventionnaires
québécois. Ce résultat reflète l'excellence
des équipes de chercheurs réunis au sein de divers
centres et groupes de recherche.
Les chercheurs de l'Université Laval participent aussi
à plusieurs projets soutenus par Génome Québec
et sont les maîtres d'oeuvre de l'Atlas des transcriptomes
liés à l'action de stéroïdes ainsi que
du projet de Génomique fonctionnelle de la régulation
dans les arbres des forêts.
Dans le domaine du transfert technologique, la société
SOVAR a contribué à la création de sept entreprises
qui ont généré plus de 50 emplois en recherche
et développement.
Enfin, l'année universitaire 2001-2002 a vu aboutir le
dossier du financement des coûts indirects de la recherche
par le gouvernement canadien. Une enveloppe globale de 200 M $
a été répartie entre les universités
canadiennes, et l'Université Laval a reçu 8,8 M
$, ce qui représente environ 20% des coûts indirects
associés à la recherche financée par les
conseils subventionnaires canadiens. Il faut espérer que
les gouvernements donneront suite aux recommandations de couvrir
de façon récurrente la totalité des coûts
indirects, qui représentent 40% des subventions directes.
Devant toutes ces réalisations, je crois que nous pouvons
être fiers de la vitalité de la recherche menée
ici. L'Université Laval maintient une position enviable
en sixième place parmi les dix grandes universités
de recherche du Canada et continuera de se développer à
la faveur entre autres des infrastructures dont je parlerai dans
quelques minutes.
Gestion
Venons-en maintenant aux faits saillants qui ont marqué
la gestion de l'Université Laval.
Au chapitre des ressources humaines, ont été renouvelés
les conventions collectives du Syndicat des professeurs et des
professeures de l'Université Laval, de l'Association des
médecins cliniciens, de l'Association des technologistes
médicaux et le protocole du personnel non syndiqué.
Un nouveau règlement régit désormais les
conditions d'emploi des directrices et directeurs de service et
celles des cadres, et l'amendement 18 proposé au régime
de retraite du personnel professionnel a été ratifié.
Deux changements valent d'être notés sur le plan
des structures. Le Conseil d'administration a officiellement reconnu
trois services activités sportives, affaires étudiantes
et placement et le Département de géographie
a été rattaché à la Faculté
de foresterie et de géomatique.
Par ailleurs, la migration à la version 7.5 de Peoplesoft
pour la gestion financière s'est déroulée
sans anicroche, et il faut féliciter l'ensemble des intervenants
qui ont déployé tous les efforts nécessaires
pour arriver à ce résultat.
La construction du pavillon qui abritera l'Institut des nutraceutiques
et des aliments fonctionnels a commencé cette année,
et les démarches préparatoires à plusieurs
nouvelles constructions ou rénovations majeures ont été
mises en branle.
Développement
Le Vice-rectorat au développement a lui aussi été
des plus actifs cette année.
La Grande Campagne de financement a amorcé sa phase silencieuse,
notamment auprès de la grande entreprise et des membres
de la communauté universitaire. Un prestigieux cabinet
de campagne a été constitué, et une structure
de sollicitation a été élaborée. Les
facultés peuvent maintenant compter sur du personnel professionnel
pour préparer les dossiers de sollicitation et se charger
des suivis auprès des donateurs.
Côté recrutement, le Bureau du registraire et le
Vice-rectorat au développement ont effectué le suivi
de l'étude sur le processus de recrutement des étudiants
étrangers, et des interventions individuelles ont été
réalisées auprès des candidats refusés
dans des programmes contingentés. Le Bureau d'information
et de promotion a été reconnu officiellement et,
pour sa part, Entrepreneuriat Laval a continué son travail
de soutien et d'encadrement en présentant 38 dossiers au
Concours québécois en entrepreneurship.
Dans un autre ordre d'idées, nous avons actualisé
notre identification visuelle et mis en vigueur des normes pour
assurer la cohérence de l'image que l'Université
projette, entre autres par ses documents écrits.
Enfin, l'Association des diplômés a accru sensiblement
le nombre de ses membres cotisants qui s'élève maintenant
à 18 000, ce qui constitue un nouveau sommet. Le réseau
des clubs de diplômés s'est considérablement
élargi, car 10 nouveaux clubs ont été créés,
ce qui porte leur nombre à 38, dont 19 situés à
l'extérieur du pays. Enfin, l'Association a collaboré
aux préparatifs de la Grande Campagne en procédant
à une vaste enquête afin de répertorier, sur
une base facultaire, les chefs de file parmi nos personnes diplômées.
PERSPECTIVES
Je voudrais maintenant examiner avec vous quelques perspectives
de développement. D'ici à l'entrée en fonction
d'une nouvelle équipe de direction, les actions entreprises
seront poursuivies et d'autres seront amorcées, sans toutefois
engager l'Université dans de nouvelles orientations fondamentales.
En fait, tout se déroule dans le cadre du Plan stratégique
2000-2003 inspiré du rapport de la Commission d'orientation
et de la Convention de développement institutionnel.
Ainsi, les nombreuses activités inscrites au programme
des Grandes Fêtes se poursuivront. Je voudrais signaler
à ce chapitre la remise de cinq doctorats honorifiques
dont deux à Paris à la fin de septembre. Ces deux
cérémonies auront lieu en même temps que six
colloques scientifiques auxquels des membres de l'Université
Laval participeront.
L'échéance du Contrat de performance en 2003 amènera
vraisemblablement la direction de l'Université à
discuter avec le ministère de l'Éducation du financement
de l'Université Laval pour les années futures. En
ce sens, les travaux menés par la CREPUQ dans le but de
situer le financement des universités québécoises
par rapport aux autres universités canadiennes susciteront
sans doute un grand intérêt.
Dans un cadre plus large, et en lien avec ce qui avait été
annoncé dans le discours de la rentrée de l'an dernier
à propos des technologies de l'information, les groupes
de travail ont terminé leur réflexion et présenté
leur rapport. À cet égard, des actions devront prochainement
être entreprises par le Bureau du registraire et des représentants
des facultés et autres unités concernées,
sous l'égide du Vice-rectorat aux affaires académiques
et étudiantes à titre de responsable du projet,
afin de mieux documenter, d'ici mars 2003, une éventuelle
décision sur la modernisation du système de gestion
des études. La refonte d'Alérion et l'utilisation
accrue de WebCT seront aussi à l'ordre du jour, sans parler
de la mise en place graduelle des infrastructures nécessaires.
Toutes ces actions seront entreprises dans le contexte où
l'élaboration d'un cadre d'évolution des technologies
de l'information n'a pas pour but de freiner les développements
incontournables en cette matière, mais plutôt de
s'assurer qu'elles se déploient dans un ensemble cohérent
et qu'elles répondent aux besoins.
Autre grand projet qui touchera toute l'Université : le
suivi d'une recommandation de la Commission des États généraux
sur la situation et l'avenir de la langue française au
Québec selon laquelle chaque université doit se
doter d'une politique relative à l'emploi et à la
qualité de la langue française. Comme grande université
francophone ouverte sur le monde, cette question nous interpelle,
et nous devrons nous y attaquer au cours de la prochaine année.
Enseignement
Dans le secteur de l'enseignement, on maintiendra l'échéancier
prévu pour la reconfiguration des programmes, opération
qui permet d'offrir une formation plus ouverte, de créer
d'autres baccalauréats intégrés et d'augmenter
le nombre de profils internationaux. Par ailleurs, l'évaluation
des programmes par un comité institutionnel se poursuivra
à un rythme soutenu afin de respecter nos engagements vis-à-vis
de la CREPUQ, et l'évaluation de l'enseignement doit rester
une préoccupation constante. L'harmonisation des stages
dans la formation des maîtres est également au programme
de la prochaine année. De plus, les prochains mois devraient
voir la poursuite des efforts concertés pour améliorer
le soutien à la réussite des études de deuxième
et de troisième cycle. D'autre part, la Bibliothèque
et la Faculté des études supérieures unissent
leurs efforts pour développer l'édition de mémoires
et de thèses électroniques.
Le partenariat avec les collèges s'étant avéré
une avenue très productive, nous allons persister en ce
sens, notamment avec la création d'un consortium avec cinq
collèges pour les sciences infirmières.
L'augmentation de nos cohortes d'étudiantes et d'étudiants
en sciences de la santé et l'importance de la formation
pratique dans les établissements affiliés vont exiger
une concertation accrue de tous les intervenants. À cet
effet, dans les suites du colloque tenu à l'Université
Laval il y a quelques années sur la question d'un consortium
universitaire de santé, et en lien avec les recommandations
du Comité sur la vision du réseau d'hôpitaux
universitaires, l'Université Laval entend piloter la mise
sur pied d'un réseau universitaire intégré
de santé dans la grande région de Québec
pour des fins d'enseignement et de recherche.
Recherche
Au chapitre de la recherche, un dossier majeur devrait nous
occuper : celui de la propriété intellectuelle.
Les comités qui se penchent sur la question continueront
leurs travaux, et je suis confiant que nous en verrons l'aboutissement
au cours de l'année.
En collaboration avec les facultés, départements,
instituts et centres de recherche, l'Université Laval continuera
de préparer d'excellents dossiers à soumettre au
programme de chaires de recherche du Canada. L'accent sera mis
sur le recrutement à l'externe et sur le maintien de l'équilibre
entre les chaires de niveau 1 et de niveau 2. De même, l'Université
incitera les chercheurs à préparer des dossiers
à soumettre au programme de chaires industrielles où
la position de notre établissement parmi les universités
canadiennes pourrait être améliorée.
D'autre part, les universités canadiennes doivent respecter
de nouvelles obligations en matière de déontologie
de la recherche. En 2002-2003, il nous faudra sans doute concevoir
une stratégie de formation des intervenants de tous niveaux
en matière d'éthique de la recherche chez les humains
et d'utilisation des animaux à des fins de recherche.
Enfin, la valorisation de la recherche se développe rapidement
et le mouvement s'amplifiera avec l'accroissement des activités
de SOVAR. Des efforts devront être consentis par l'Université
pour assurer un suivi adéquat des brevets et licences ainsi
que des redevances.
Gestion
Le Service des ressources humaines prêtera attention
au recrutement et au remplacement du personnel administratif ainsi
qu'à la relève dans des secteurs critiques pour
l'établissement, notamment la gestion des études
et les réseaux informatiques. Le Comité sur la santé
psychologique au travail devrait amener ce Service et les unités
à adopter un certain nombre de mesures concrètes.
Du côté de la gestion des ressources financières,
nous allons compléter les travaux de modifications de divers
processus. Il convient aussi de poursuivre les travaux d'analyse
des processus de gestion des ressources humaines afin d'en arriver
à une mise à jour des systèmes informatiques
en lien avec les systèmes équivalents de gestion
financière.
Pour ce qui est des relations que l'Université entretient
avec ses groupes d'employés, il faut d'abord souligner
que la négociation entreprise au printemps 2002 devrait
aboutir au cours de la prochaine année à l'élaboration
de la première convention collective entre l'Université
et le Syndicat des professionnels et des professionnelles de recherche.
De même, les négociations avec les représentants
syndicaux des dentistes cliniciens, avec ceux des chargés
de cours et avec ceux du personnel de soutien en vue du renouvellement
de leurs conventions collectives respectives devraient être
amorcées sous peu. Nous poursuivrons aussi les travaux
entrepris pour que l'Université soit conforme aux lois
sur l'accès à l'égalité en emploi
et sur l'équité salariale.
Par ailleurs, si les succès des professeurs auprès
des organismes subventionnaires sont très prometteurs pour
la formation des étudiants de deuxième et troisième
cycle, le volume des subventions reçues nous obligera toutefois
à apporter des modifications importantes à nos mécanismes
de gestion de ressources humaines et financières et à
nos installations physiques.
Déjà, quelques dossiers sont très avancés
: un pavillon consacré à la transformation du bois
ouvré, un autre pour le Centre d'optique, photonique et
laser, une construction pour accueillir la société
Héma-Québec. D'autre part, nous intensifions nos
démarches en vue de l'agrandissement et de la rénovation
du pavillon Ferdinand-Vandry afin de regrouper la Faculté
de médecine, la Faculté de pharmacie et la Faculté
des sciences infirmières. De plus, des pourparlers sont
en cours pour concrétiser un grand projet de collaboration
entre le Musée du Québec et l'Université
Laval : une antenne du Musée du Québec dans le quartier
Saint-Roch et de nouveaux locaux pour l'Université, notamment
un centre de création en arts électroniques permettant
l'expérimentation et la présentation d'installations
numériques interactives.
Enfin, plusieurs édifices de notre campus auront besoin,
ont déjà besoin devrais-je dire, de réparations
et de rénovations, car ils ont été construits
il y a plus de 30 ans. Notre système téléphonique,
par exemple, doit être réévalué en
fonction des besoins et des nouvelles technologies. Les résidences,
de leur côté, ne semblent plus suffire à la
demande. Compte tenu de l'ampleur des responsabilités nouvelles
qui nous incombent et de la valeur ajoutée pour l'Université
si certains investissements étaient effectués, il
faudra réviser le plan quinquennal des investissements
et établir des mécanismes de financement appropriés.
Foyer d'activités intellectuelles et culturelles, l'Université Laval demeure un incontournable agent de développement social, économique et culturel des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Sur le plan économique, pensons à ce que serait la diversification de la région de la Capitale sans le transfert des applications de la recherche menée à Laval ainsi que sa formation à l'entrepreneuriat.
Développement
Le Vice-rectorat au développement prépare actuellement
un mémoire qui sera présenté aux auditions
de la Commission permanente de l'éducation sur l'évolution
des populations étudiantes en regard des fluctuations démographiques.
Voilà un sujet d'une grande actualité; la baisse
démographique dans certaines régions oblige en effet
les milieux universitaires à se pencher sur la question
du maintien de leurs populations étudiantes, à défaut
de pouvoir les augmenter. C'est en partie pour répondre
à ce défi que le bureau de l'Université Laval
à Montréal sera renforcé.
Pour attirer plus d'étudiants et les motiver dans leur
formation, il existe un moyen infaillible : maintenir et rehausser
la qualité de nos programmes. Cette qualité porte
bien sûr sur le contenu de la formation, mais aussi sur
les possibilités de liens avec le milieu du travail. Le
Service de placement, qui fait l'envie de bien des universités,
peut aider les facultés à réaliser cet objectif
qui répond aussi aux attentes des étudiants.
Dans le cadre de la Grande Campagne de financement, des sollicitations
importantes sont en cours, et les efforts des prochains mois seront
axés sur la réussite de ces démarches. Je
voudrais souligner ici le rôle crucial que sera appelé
à jouer le cabinet de campagne avec le prochain recteur
pour préparer la phase publique de la Grande Campagne,
en tablant sur le travail amorcé depuis plus d'un an.
CONCLUSION
Voilà donc quelques pistes de développement
que je souhaitais vous livrer au nom de l'équipe de direction
actuelle. Je crois pouvoir affirmer que ce sont là des
projets tout à fait réalisables, étant donné
les atouts de l'Université. Et ces atouts, ils sont nombreux.
Le premier de ces atouts, c'est sans aucun doute la compétence
de tout le personnel de l'Université. C'est cette compétence
qui a permis à la grande université de recherche
qu'est l'Université Laval de progresser au cours des dernières
années malgré un contexte budgétaire défavorable,
tout en continuant d'offrir une gamme complète de programmes
de formation. Les prix prestigieux décernés aux
professeurs et aux membres du personnel administratif sont là
pour le prouver.
Il faut parler aussi de la qualité de la formation offerte
ici. Plusieurs programmes d'études sont réputés
dans le monde entier et certains sont uniques. Notre Politique
d'internationalisation de la formation nous a placés à
l'avant-garde des universités québécoises
et canadiennes à ce chapitre.
Il faut parler aussi du dynamisme des étudiantes et étudiants
qui font de notre cité universitaire un milieu stimulant
par les activités disciplinaires et parascolaires qu'ils
organisent. Ils nous font honneur aussi dans les compétitions
et concours canadiens et québécois où ils
remportent souvent les premières places. Sur le campus,
on peut mentionner les activités de la Chaire publique,
de la Vitrine étudiante et des différentes équipes
du Rouge et Or, qui rehaussent le sentiment d'appartenance et
contribuent grandement au rayonnement de notre université.
Enfin, notre université est une université ouverte
sur son milieu et sur le monde, comme en témoignent, par
exemple, ses rapports étroits avec les collèges,
ses ententes avec les autres universités québécoises
et de nombreuses universités étrangères.
Les partenariats avec le journal Le Soleil et le Centre
des congrès ont remporté des prix canadiens pour
leur originalité et les retombées positives dont
bénéficient les deux partenaires.
À cet égard, l'Université Laval demeure un
incontournable agent de développement social, économique
et culturel des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.
Elle est une composante de l'affirmation de notre ville comme
capitale du Québec. C'est un foyer d'activités intellectuelles
et culturelles par son rôle dans le perfectionnement et
la relève des professionnels et par sa présence
dans les milieux des arts et des lettres de la région de
la Capitale. Sur le plan économique, pensons à ce
que serait la diversification de la région de la Capitale
sans le transfert des applications de la recherche menée
à l'Université Laval ainsi que sa formation à
l'entrepreneuriat.
Il faut donc conserver à l'Université son dynamisme
et la place de choix qu'elle occupe parmi les universités
québécoises et canadiennes. Pour cela, la collaboration
entre tous les membres de la communauté universitaire est
essentielle. C'est à cette seule condition que notre Université
continuera de se développer et de faire notre fierté
à toutes et à tous.
Je vous remercie.
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