29 août 2002 |
En juin dernier, au terme d'une démarche entreprise
il y a deux ans, le programme de baccalauréat en génie
du bois offert à Laval obtenait son accréditation
de l'Ordre des ingénieurs du Québec. Pour le directeur
du programme, Michel Beaudoin, cette bonne nouvelle rend encore
plus attrayante la formation en génie du bois offerte à
l'Université. "La reconnaissance par l'Ordre des ingénieurs
est importante pour nos diplômés, dit-il. Même
s'ils sont admissibles à l'Ordre des ingénieurs
forestiers, ils ne travaillent pas en forêt, mais bien en
usine en ingénierie de procédés."
Des ingénieurs spécialisés
La formation en génie du bois dure quatre ans. Les
diplômés sont des spécialistes capables d'utiliser,
d'améliorer et d'optimiser les techniques modernes de transformation
du bois et ce, aussi bien en transformation primaire que secondaire.
Le papier-journal ou la planche de bois résineux, communément
appelée "deux par quatre", sont des produits
de première transformation. Les bois jointés, les
poutres lamellées collées ou les poutrelles de toit
sont des exemples de bois à valeur ajoutée, ou bois
d'ingénierie.
Selon Michel Beaudoin, ceux et celles qui s'orientent vers le
génie du bois font un choix des plus judicieux. "Ce
programme d'études a un taux de placement de 100 %, précise-t-il.
En fait, nous manquons de monde pour répondre aux besoins
de l'industrie. Souvent, nous manquons d'étudiants pour
les stages en entreprise qui sont offerts." Le directeur
s'explique mal le peu de popularité du bac en génie
du bois. Bon an mal an, ce programme n'attire en effet qu'une
dizaine de nouveaux étudiants et étudiantes. "Ça
demeure une énigme, dit-il. Les professeurs connaissent
chacun de leurs étudiants, ce qui donne un enseignement
beaucoup plus personnalisé en termes d'encadrement et de
suivi. Les stages annuels durent quatre mois et sont bien rémunérés.
Quant aux diplômés, ils ont le choix des emplois
qui offrent tous de très bons salaires. Enfin, ils travaillent
dans des pièces climatisées avec de la technologie
de pointe. Mais le programme demeure peu connu même si la
première cohorte de diplômés remonte à
1987."
Un programme unique
Comme il se doit, le programme de bac en génie du bois
comprend un important volet en procédés de transformation.
L'étudiant a également le choix entre certaines
options telles que l'administration ou l'informatique. Mais ce
qui caractérise surtout le programme, ce sont les cours
sur les propriétés physiques et mécaniques,
l'anatomie et la chimie du matériau bois. "Pour transformer
le bois de façon poussée, il faut le connaître,
indique Michel Beaudoin. Ce n'est pas du plastique, de l'aluminium
ou du béton: c'est biologique et c'était vivant
initialement."
Selon lui, l'actuel litige canado-américain sur le bois
d'uvre pourrait avoir des répercussions positives sur le
développement des produits d'ingénierie au Québec.
"Ce contexte, explique-t-il, ouvre des opportunités
de deuxième transformation. D'ailleurs, des industriels
ont déjà réagi ou sont en train de réagir."
Pour Michel Beaudoin, l'avenir passe par la valeur ajoutée.
"Si l'on veut continuer à développer cette
industrie, soutient-il, il ne faut pas couper davantage, mais
transformer mieux ce que l'on coupe déjà."
Pour plus d'information sur le programme de bac en génie
du bois, on peut contacter la Faculté de foresterie et
de géomatique au 656-3880, ou consulter le site http://www.ffg.ulaval.ca.
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