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22 août 2002 ![]() |
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Les liens entre l'Université et la Gaspésie se consolident. Une autre étape en ce sens vient d'être franchie avec la tenue de la première activité de la toute nouvelle École internationale d'été de Percé en arts visuels et en architecture de l'Université Laval. Du 15 au 26 juillet, onze personnes ont suivi à cet endroit un cours de perfectionnement de deuxième cycle en arts visuels axé sur les différentes notions de paysage. | ![]() |
Selon Claude Dubé, doyen de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels (FAAAV), cet atelier/séminaire en création picturale (dessin et peinture) a autant mis l'accent sur la réflexion que sur la création. "Ce cours, précise-t-il, vise à permettre à qui a une formation de base reliée aux arts visuels de pouvoir se perfectionner, et de baigner dans un milieu stimulant qui l'amène à aller plus loin." Selon le doyen, la présence de l'École à Percé se veut une contribution au développement de la région gaspésienne. "Percé, rappelle-t-il, était un lieu très dynamique sur le plan artistique dans les années 1970. Nous voulons en quelque sorte lui permettre de retrouver une partie de son rayonnement passé."
Une expérience intense
L'École est une initiative de la FAAAV. Il aura fallu
environ quatre ans de préparation et de concertation avec
divers intervenants, entre autre la Fondation Héritage
canadien du Québec, avant de voir le projet aboutir. La
Fondation est propriétaire de la villa Frederick-James
où se donnait l'atelier/séminaire. Située
au sommet du mont Joli, cette magnifique résidence datant
du 19e siècle avait été construite par le
peintre américain du même nom. Elle offre un point
de vue spectaculaire sur Percé, le golfe Saint-Laurent
et le rocher Percé.
Helen Faber, une artiste de la région de Québec,
était à Percé cet été. Elle
qualifie son expérience d'intense, d'intensive et de très
riche. "Il y avait beaucoup de travail du matin jusqu'au
soir, dit-elle. Ce fut une expérience humaine avec des
inconnus qui avaient un point en commun qui ralliait tout le
monde: la pratique de l'art. Les ateliers étaient au même
endroit. Nous étions comme dans un huis clos." Dans
ce milieu non conventionnel semblable à une classe de
maître, la théorie, la pratique en atelier et la
mise en commun structuraient le quotidien. Selon Helen Faber,
il est essentiel pour un artiste d'échanger sur sa pratique
avec des pairs. "À toujours vivre dans leur atelier,
indique-t-elle, certains se sentaient un peu à part de
ce qui se passe en art contemporain. Or, ils se sont rendu compte
qu'ils sont très actuels."
Alexandre David, chargé de cours à l'École
des arts visuels, a beaucoup aimé son expérience
d'enseignant à Percé. Son séminaire avait
pour thème "la beauté et le sublime".
"Un séminaire intensif, dit-il, qui se poursuit d'une
journée à l'autre permet une réflexion intellectuelle
différente de celle générée par un
séminaire espacé présenté une fois
par semaine. Ce n'est pas meilleur, mais c'est complémentaire."
Un réceptacle
Dès l'été 2003, l'École offrira
trois cours, dont un en architecture. D'ici quelques années,
huit cours intensifs devraient être offerts à Percé
entre les mois de mai et septembre. "L'École pourra
offrir différents types de cours, c'est un réceptacle,
explique Claude Dubé. La Faculté a comme objectif
de créer des microprogrammes. On veut en créer
un ou deux qui puissent se donner à Percé."
À l'instar de ce qui se fait ailleurs, l'École
véhicule l'idée que l'on peut consacrer une partie
de ses vacances à se ressourcer sur le plan professionnel
et ce, dans un contexte des plus agréables.
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