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22 août 2002 ![]() |
Le doyen de la Faculté de foresterie et de géomatique,
Denis Brière, et le doyen de la Faculté des sciences
et de génie, Michel Pigeon sont, à l'heure actuelle,
les deux premiers membres de la communauté universitaire
à avoir fait connaître publiquement leur intention
de participer, comme candidat, à l'élection au rectorat
du 15 octobre prochain, le premier, par la voix du quotidien Le
Soleil, le 25 juin, le second, par une lettre qu'il a fait
parvenir aux membres de la communauté universitaire, le
21 août.
"Mes expériences très variées dans les
domaines de l'enseignement, au sein d'instituts de recherche,
de sociétés gouvernementales, d'entreprises privées
d'envergure et comme doyen à l'Université Laval,
en somme, ma solide expérience de gestionnaire me pousse
aujourd'hui à poser ma candidature et à vouloir
faire de Laval une université d'avant-garde qui sera un
modèle pour les autres établissements universitaires",
affirme Denis Brière, qui se définit lui-même
comme un homme d'action, "un homme de résultats qui
aime relever les défis" et très engagé
dans son milieu (il est membre d'une douzaine de conseils d'administration
tant au Québec qu'au Canada).
Gestion participative
Sa vision de l'Université, qu'il entend proposer à
la communauté lors de la campagne qui s'amorcera officiellement
à la mi-septembre, se fonde sur la gestion participative,
sorte de rond-point mobilisateur où convergent trois grands
axes: développement d'un milieu universitaire où
les étudiants et le personnel trouveraient le support et
la reconnaissance nécessaires à l'atteinte de leurs
objectifs, dans le respect et le partage de la diversité
du savoir et des valeurs humaines; développement des liens
nécessaires à l'enrichissement et au rayonnement
de celui-ci, sous la forme de partenariats et d'échanges
avec les autres maisons d'enseignement et de recherche, les communautés,
les gouvernements, les milieux des affaires et de l'industrie
sur les plans régional, national et international; et valorisation
de l'ensemble de ses champs de connaissance et de formation par
la formation d'étudiants compétents et responsables
et par une contribution active à l'évolution des
sciences et des courants de pensée pour faire face aux
grands défis du troisième millénaire à
l'échelle planétaire. Le doyen Denis Brière
devrait rendre public le contenu de son programme lorsque la campagne
électorale aura officiellement été lancée.
Rassembler nos forces
"J'ai été très fortement sollicité
pour poser ma candidature à ce poste. Après avoir
bien réfléchi à la question, j'ai décidé
d'accepter, écrit Michel Pigeon, qui croit, de son côté,
être en mesure d'aider l'Université à affronter
les défis à venir en raison de son expérience
de l'enseignement, de la recherche et de la gestion.
"L'Université Laval est une grande institution, une
université complète, riche de l'excellence de ses
membres et de la diversité de ses composantes. Pour exploiter
au mieux cette richesse, nous avons besoin de rassembler nos forces,
de travailler ensemble et de faire en sorte qu'il y ait beaucoup
plus d'échanges entre les grands secteurs d'activité
que sont les arts et les lettres, les sciences humaines, les sciences
de la santé, les sciences naturelles et le génie,
déclare-t-il. Et nous réussirons dans la mesure
où toutes et tous en seront convaincus, ce qui va nécessiter
certains changements dans nos façons de faire. Je souhaite
que chacun et chacune d'entre nous sente que son travail est important,
que la direction est attentive à ses besoins, qu'il ou
elle a les moyens d'exercer sa créativité, qu'il
ou elle est écouté et entendu."
Selon le doyen de la Faculté des sciences et de génie,
le mandat de la nouvelle équipe de direction sera de taille.
Celle-ci se verra confrontée, entre autres, à d'importants
défis comme la question financière ("le développement
de notre établissement et le renouvellement de son personnel
ne seront possibles que si elle dispose des moyens financiers
requis et d'une marge de manoeuvre adéquate", d'où
la nécessité d'une saine gestion), la visibilité
de l'Université et la prochaine campagne de financement.
Michel Pigeon compte également faire de l'Université
Laval un établissement ouvert à sa région,
au monde, au développement technologique et aux débats
sur les grands enjeux du XXIe siècle.
Moreau se retire
Pierre Moreau, l'ex-doyen de la Faculté des sciences
et de génie qui avait recueilli le plus grand nombre de
votes sans pour autant être élu au sens où
l'entendent les statuts de l'Université, lors de l'élection
tenue le 3 avril dernier, a fait savoir, pour sa part, qu'il ne
sera pas sur la ligne de départ de la prochaine course
au rectorat.
"Avec le recul, après mûre réflexion
et malgré la majorité confortable que j'avais sur
l'autre candidat et les nombreux encouragements reçus,
j'ai pris la décision de ne pas représenter ma candidature
au poste de recteur cet automne, écrit-il dans une lettre
adressée aux membres de la communauté de l'Université
Laval, publiée dans le quotidien Le Soleil, le 6
août. En ne présentant pas ma candidature à
la prochaine élection, j'espère permettre à
l'ensemble des membres de la communauté universitaire de
faire, cette fois-ci, un choix sans équivoque, pour qu'ils
puissent ensuite se ranger clairement derrière la personne
choisie. Les activités universitaires ne pourront être
maintenues et revitalisées sans la participation et l'engagement
de toutes et de tous. L'Université Laval ne peut plus s'accommoder
de l'indécision."
Calendrier électoral
Rappelons que la période de mise en candidature prendra
fin le 17 septembre à 12 h. Dès le lendemain, le
président d'élection aura dressé la liste
des personnes mises en candidature, qu'il publiera ou diffusera
par tout moyen qu'il jugera approprié. Le 23 septembre,
ce dernier établira, cette fois, la liste des membres du
collège électoral en fonction à cette date.
C'est le 2 octobre que le collège tiendra sa séance
de rencontre des candidats, et le 15 octobre qu'il procédera
à l'élection du recteur. Sera élu recteur,
à ce moment, le candidat qui, lors d'un scrutin, aura obtenu
plus de la moitié des suffrages exprimés, à
l'exclusion des bulletins blancs et des bulletins nuls.
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