20 juin 2002 |
À l'occasion de la réunion annuelle de l'organisme
international Impacts micros des politiques macroéconomiques
et d'ajustement (MIMAP), qui se tiendra à l'Université
Laval, cette dernière remettra, le 25 juin, un doctorat
honorifique à A. Michael Spence, professeur, chercheur,
administrateur universitaire et prix Nobel d'économie 2001,
afin de souligner l'ensemble de son oeuvre d'une exceptionnelle
qualité et sa contribution inestimable à la science
économique.
Né à Montclair, au New Jersey, A. Michael Spence
obtient d'abord un baccalauréat en philosophie de l'Université
de Princeton, puis une maîtrise en mathématiques
de l'Université d'Oxford et, enfin, un doctorat en économique
de l'Université Harvard. Ses brillantes études le
destinent au professorat, dont il assumera les charges avec un
tel brio que lui échoit, en 1978, le prix John Kenneth
Galbraith pour la qualité de son enseignement.
Ses intérêts de recherche portent notamment sur les
structures du travail, la fiscalité et la monnaie. Chercheur
de tout premier plan, il s'est fait connaître surtout par
ses travaux sur le délit d'initié dont se rendent
coupables les acteurs économiques qui disposent d'une information
privilégiée. Sans délaisser pour autant la
recherche, il se tourne ensuite vers l'administration universitaire.
Il accède ainsi à la fonction de doyen dans deux
universités parmi les plus prestigieuses aux États-Unis,
d'abord à Harvard (1984-1990), puis à Stanford (1990-1999).
En 2001, A. Michael Spence reçoit, conjointement avec ses
collègues George Akerlof et Joseph Stiglitz, le prix Nobel
d'économie pour l'analyse du fonctionnement des marchés
et de leurs défaillances sous l'angle de l'asymétrie
d'information. Grâce à leurs travaux, les trois chercheurs
ont posé les bases de la théorie moderne de l'économie
de l'information et ouvert la voie à un large éventail
d'applications, de l'analyse des marchés agricoles traditionnels
aux marchés financiers contemporains.
Par ailleurs, rappelons que le réseau MIMAP aide les pays
en développement à élaborer des politiques
et des programmes qui répondent aux objectifs de stabilisation
et d'ajustement structurel tout en réduisant la pauvreté
et la vulnérabilité des démunis. Le réseau
MIMAP met en contact des chercheurs des pays en développement,
des responsables des politiques, des organisations non gouvernementales
(ONG) et des experts internationaux. Par la recherche, la formation
et le dialogue, le réseau cherche à en savoir plus
sur le coût humain des politiques et des chocs macro-économiques;
à améliorer les politiques et les programmes d'atténuation
de la pauvreté; à accroître l'équité;
et à faire pression pour que les instances infranationales,
nationales et internationales tiennent compte des recommandations
de ses membres et les mettent en uvre. Le réseau regroupe
plus de 40 équipes de recherche de l'Asie, de l'Afrique
et du Canada.
Soulignons que, dans le cadre de la réunion du réseau
MIMAP, le 25 juin, à 14 h 15, A. Michael Spence prononcera
une conférence sur la mondialisation à laquelle
le public est invité.
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