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20 juin 2002 ![]() |
Dans son plan d'affaires, la Société de valorisation
des applications de la recherche (SOVAR) ne prévoyait la
création d'entreprises dérivées qu'à
compter de sa troisième année de fonctionnement.
Or, après 18 mois d'activité, la société
aura lancé sept entreprises dérivées. Outre
IMOTEP (voir article dans cette page), il s'agit des compagnies
DiCOS et Swag dans le domaine de l'optique, Dynamicos dans le
secteur de la physique, ainsi que Medictus, CellGene et CVAR-Obésité
dans le secteur de la santé.
SOVAR y aura investi 2 M$ à ce jour, entraînant par
ailleurs des investissements de 7,1 M$ de la part d'autres partenaires,
un ratio de 3,5 dollars pour chaque dollar investi par SOVAR.
Les principaux partenaires investisseurs ont été
Innovatech Québec Chaudières-Appalaches, le Fonds
bioalimentaire de la FTQ, Sofinov, GTI capital et la Banque de
développement du Canada (BDC).
ÀLa création d'emploi en R & D est aussi un
élément de mesure intéressant. Les entreprises
dérivées ont en effet permis de générer
plus de 50 nouveaux emplois depuis leur création. Signalons
que plus de 75 technologies ont été analysées
au cours des deux premières années d'activité
de SOVAR et qu'une quarantaine de celles-ci ont été
retenues pour une analyse plus approfondie. Plus d'une trentaine
de projets de valorisation sont en route présentement,
à des stades de développement divers.
Évolution rapide
C'est en novembre et décembre 1999 que le Conseil d'administration
de l'Université Laval et celui du Centre hospitalier universitaire
de Québec (CHUQ) approuvaient respectivement le projet
de création d'une corporation conjointe de valorisation
des applications de la recherche (CVAR). Une petite équipe
formée par son président-directeur général,
Pierre Pedneau, s'activa à l'organisation de la corporation,
dans des locaux situés au Parc technologique du Québec
métropolitain.
Le projet a évolué rapidement vers le modèle
que nous connaissons aujourd'hui: une société en
commandite de valorisation des applications de la recherche, SOVAR.
La société a obtenu un financement de 10 M$ pour
cinq ans de la part de Valorisation-Recherche Québec, en
avril 2000, ce qui en faisait la première des quatre sociétés
de valorisation universitaires du Québec à obtenir
du financement de cet organisme. C'est finalement le 21 décembre
2000 que les commanditaires fondateurs de la Société,
l'Université Laval et le Centre hospitalier universitaire
de Québec parafaient les statuts de la société
et lui conféraient son mandat, qui se résume ainsi:
"Accélérer, en vue de leur commercialisation,
le développement de technologies, de découvertes
ou d'expertises issues des activités de recherche de l'Université
Laval et du CHUQ".
Une occasion de rapprochement
La mise en place de SOVAR a déjà eu un impact
positif à plusieurs égards, bien que les retombées
économiques de la valorisation des découvertes et
des innovations universitaires se matérialiseront dans
quelques années seulement. Sur le plan des ressources affectées
au transfert des technologies d'abord, l'Université Laval
et le CHUQ peuvent maintenant compter sur une équipe dédiée
à cette fonction spécialisée. La société
dispose, de plus, de moyens financiers permettant d'intervenir
par elle-même à l'amorce du processus de valorisation,
une étape critique et déterminante dans la chaîne
du transfert de technologies. Enfin, la mise en place de SOVAR
a été l'occasion d'un rapprochement considérable
entre l'Université et le CHUQ, sur le plan de l'harmonisation
des approches et des pratiques relatives à la gestion de
la propriété intellectuelle et au transfert des
technologies.
La création de SOVAR constitue un grand pas vers une mise
en valeur efficace des innovations issues des équipes de
recherche de l'Université Laval et du CHUQ et les retombées
qui en découleront seront bénéfiques, non
seulement pour ses commanditaires, l'Université Laval et
le CHUQ, mais aussi, dans une plus large perspective, pour la
recherche en général. Car SOVAR constitue un moteur
économique important pour la région et pour tout
le Québec.
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