20 juin 2002 |
Comme nombre d'organisations au Québec et au Canada,
l'Université Laval vit une situation problématique
croissante en ce qui concerne la santé psychologique au
travail. C'est ce que démontre un rapport, intitulé
La santé mentale au travail à l'Université
Laval, réalisé par le Comité de travail
sur la santé psychologique au travail à l'Université,
mis sur pied à l'automne 2000, à la demande de Jacques
Samson, ex-vice-recteur aux ressources humaines. Le comité
de travail était présidé par le professeur
Jean-Pierre Brun, titulaire de la Chaire en gestion de la santé
et de la sécurité du travail.
Il ressort notamment du portrait brossé par ledit comité
que les coûts directs et indirects associés aux absences
pour troubles d'ordre psychologique sont évalués
à deux millions de dollars annuellement à l'Université,
que cette dernière a connu une augmentation de 400 % de
ce type d'absence de 1993 à 1999, une période au
cours de laquelle ses effectifs ont été réduits
de 15 %, et qu'en 2001, 53 % des personnes absentes présentaient
des troubles d'ordre psychologique totalisant 61 % des jours perdus.
Le document, daté de novembre 1991, cite par ailleurs une
étude de la Chaire en gestion de la santé et de
la sécurité du travail selon laquelle 40,1 % des
employés de l'Université "laissent entrevoir
un niveau de détresse élevée".
Comité multipartite
"L'Université Laval prend vraiment au sérieux
le problème, affirme Micheline Beaudoin, adjointe au vice-recteur
aux ressources humaines. C'est pour cette raison qu'elle est la
première université québécoise à
se doter d'un comité multipartite qui se penchera sur la
question."
Ce comité, le Comité sur la santé psychologique
du personnel, a été constitué en mars 2002.
Il s'est vu confier le mandat: de préparer une proposition
de politique institutionnelle en matière de santé
psychologique au travail et d'assurer sa mise à jour; d'établir
un plan d'action triennal et de le réviser annuellement;
de proposer les analyses requises en ce qui a trait à la
santé psychologique au travail et de recommander les actions
appropriées; et d'effectuer le suivi et l'évaluation
des actions entreprises.
Le Comité sur la santé psychologique du personnel,
qui est présidé par Micheline Beaudoin, est formé
de 13 personnes. Il comprend trois experts dans les domaines médical
(Pierre Jacob Durand, du Département de médecine),
organisationnel (Jean-Pierre Brun, du Département de management)
et psychosocial (Lucie Melançon, du Programme d'aide au
personnel) et quatre représentants de l'employeur (en plus
de Micheline Beaudoin, de Santé et sécurité
du travail: Dominique Drolet, du Service des ressources humaines,
Fernand Lehoux, du Service des résidences, Claude Savard,
du Département d'éducation physique), tous nommés
par le Comité exécutif de l'Université. Les
six représentants des associations et des syndicats, quant
à eux, sont nommés chaque année par leurs
instances respectives. Il s'agit de: Laurier Tremblay, pour l'Association
des cadres supérieurs et intermédiaires (ACSIUL);
Carole Nadeau, pour l'Association du personnel administratif et
professionnel (APAPUL); Michèle Reny, pour le Syndicat
des employés et employées (SEUL); Sylvie Tétreault,
pour le Syndicat des professeurs et professeures (SPUL); Gontran
Girard, pour le Syndicat des chargées et chargés
de cours (SCCCUL); et Alain Gaudreau, pour le Syndicat des professionnelles
et professionnels de recherche.
Signalons que l'on peut consulter le texte intégral du
rapport La santé mentale au travail à l'Université
Laval dans le site Web du Vice-rectorat aux ressources humaines,
à l'adresse: http://www.vrrh.ulaval.ca/Nouveau/index.html.
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