![]() |
20 juin 2002 ![]() |
|
Si tout se déroule selon les plans, les océanographes québécois auront leur propre bateau cet été, pas plus tard qu'à la mi-juillet. Ce que confirme l'un des principaux artisans de cette aventure, Louis Fortier, professeur au Département de biologie et directeur du Groupe interuniversitaire de recherche océanographique du Québec (GIROQ). |
![]() |
L'Université a déjà été propriétaire d'un navire de recherche dans les années 1970. Lorsque le vieux remorqueur a rendu l'âme, les chercheurs ont dû se résigner à louer des bateaux pour mener leurs expéditions de recherche sur le Saint-Laurent. "Le résultat est qu'on faisait moins d'océanographie au Québec, résume Louis Fortier. En devenant propriétaire d'un navire, on a plus de contrôle sur le service, et les coûts d'utilisation sont moins élevés."
Un deuxième navire?
Un autre consortium - pan canadien celui-là -, dirigé
par Louis Fortier, attend fébrilement les résultats
d'un autre concours de la FCI, destiné aux équipements
de recherche internationaux. Ce consortium, formé de douze
universités et de cinq agences gouvernementales fédérales,
veut mettre la main sur un brise-glace et le convertir en navire
de recherche pour l'Arctique. Quarante-quatre établissements
de neuf pays appuient le projet du consortium. La FCI a reçu
plusieurs dizaines de projets dans le cadre de son programme
"Fonds internationaux", et celui piloté par
l'Université a franchi toutes les étapes de sélection
jusqu'à présent. Il ne reste que six projets dans
la course et la FCI rendra son verdict dans les jours qui viennent.
La demande adressée à la FCI pour ce brise-glace de recherche se chiffre à près de 28 M$. Les responsables du consortium ont déjà ciblé le navire qui ferait leur bonheur. Il s'agit du Sir John Franklin, présentement stationné dans le port de Québec. Au cours des dernières années, Louis Fortier et le Groupe interuniversitaire de recherche océanographique du Québec ont démontré leur savoir-faire en matière de recherche internationale en pilotant le projet NOW. Cette vaste étude de la polynie du North Water, située entre la Terre d'Ellesmere au Canada et la côte ouest du Groenland, a mobilisé plus de 130 chercheurs d'une dizaine de pays, entre 1997 et 1999.
"Si nous obtenons ce deuxième navire, nous aurons des moyens très intéressants pour donner un nouveau souffle à la recherche océanographique, reconnaît Louis Fortier. Il resterait cependant un dernier problème important à régler. Même s'il y a plus de fonds disponibles pour la recherche, les postes de professeur que les universités ouvrent dans ce domaine font encore défaut", déplore-t-il.
![]() |