6 juin 2002 |
Douze spécialistes en traitement des joueurs pathologiques
se réuniront à Québec, du 8 au 11 juin, pour
mettre en commun les expériences réalisées
dans leur pays respectif. Ces chercheurs, originaires d'Espagne,
d'Australie, des États-Unis et du Canada, se rencontreront
pour la première fois à l'initiative de Robert Ladouceur,
professeur à l'École de psychologie et directeur
du Centre québécois d'excellence pour la prévention
et le traitement du jeu. Commandité par le ministère
de la Santé et des Services sociaux du Québec, cet
événement est le premier du genre à réunir
tous les chercheurs qui ont mis au point une méthodologie
éprouvée et efficace dans le traitement des joueurs
excessifs, signale l'organisateur de la rencontre.
Neuf des participants tablent sur des traitements psychologiques
pour aider les joueurs excessifs, alors que les trois autres misent
sur les traitements pharmaceutiques. "Lors d'un dîner
d'échanges, chaque chercheur aura 15 minutes pour présenter
ses travaux, explique Robert Ladouceur. Suivra une discussion
de 45 minutes au cours de laquelle tous les autres experts proposeront
des solutions pour les problèmes théoriques et pratiques
soulevés par le présentateur. Le but de ces échanges
est de favoriser la recherche, de façon à en arriver
à des traitements plus efficaces pour aider les joueurs
excessifs."
Les besoins en matière de traitement des joueurs se font
grandissants. Au Québec, les plus récentes études
indiquent que les joueurs pathologiques forment 1,2 % de la population
adulte et il semble que ce chiffre soit en hausse depuis quelques
années. De plus, 2 % des adultes présentent des
comportements de jeu problématiques qui les rendent susceptibles
de s'ajouter au groupe des joueurs pathologiques. "La plupart
des gens jouent pour s'amuser, rappelle Robert Ladouceur. Le joueur
pathologique, lui, joue pour se refaire." L'équipe
du professeur Ladouceur a mis au point un traitement qui repose
sur un changement de perception du hasard. Son taux d'efficacité
atteint 85 %, ce qui en fait l'un des meilleurs traitements disponibles
présentement.
Si le souhait de Robert Ladouceur est exaucé, la mise en
commun de l'expertise des équipes internationales préoccupées
par le traitement des joueurs excessifs sera répétée
à tous les deux ans.
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