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23 mai 2002  |
Questions de temps
Questions de temps
Les étudiants en histoire publient leur nouveau journal, L'anachronique
Récemment, les étudiants en histoire ont pu voir circuler au sein de leur département un nouveau journal mensuel publié à leur intention, L'Anachronique. Issu de l'initiative de Jean-Philippe Jobin, François Lapointe et Alexandre Lefrançois, tous les trois étudiants de deuxième année en histoire, le journal est bâti autour de concepts fréquemment énoncés dans les cours. Déjà, le mot "anachronique" se rapporte à la confusion qui règne parfois dans l'interprétation de deux époques différentes. "Juger le passé avec les lunettes de son époque, nous confient les trois étudiants du comité de rédaction du journal, c'est la plus grosse faute qu'un historien puisse commettre." Néanmoins, ils souhaitent qu'en voyant le titre du journal, on puisse immédiatement y voir une référence à l'histoire, tout en sachant que celui-ci ne se prend trop au sérieux.
Né sur les cendres de La cellule grise, l'ancien journal des étudiants en histoire, L'Anachronique a pour objectif de permettre à nos futurs historiens non seulement de publier des textes et des comptes-rendus de travaux, mais aussi de parler des affaires départementales qui les concernent. Les professeurs sont aussi invités à collaborer à l'élaboration du journal. Bien que le comité de rédaction souhaite des textes sérieux et significatifs pour la communauté historienne, il se charge de donner lui-même une touche plus légère au journal, notamment par des éditoriaux un peu provocateurs. L'éditorial du mois d'avril titre par exemple: "Une imposture sans précédent!" en parlant du tour du monde que l'on attribue généralement au navigateur Magellan, lequel, dans les faits, ne l'a jamais complété
Les créateurs du journal ont aussi trouvé un moyen astucieux de mieux faire connaître les professeurs du département à leurs étudiants. Il s'agit de curriculum vitae rédigés sous forme de courts récits par les professeurs eux-mêmes. Et comme l'histoire se veut l'étude et le récit du passé, la mise en page de L'Anachronique, plus particulièrement ses illustrations, ressemble à celle des journaux du début du 20e siècle.
Bref, L'Anachronique vaut le coup d'il, même lorsqu'on n'est pas particulièrement féru d'histoire. Les vacances d'été permettront certainement au comité de rédaction de continuer à peaufiner leur journal, en attendant la rentrée et la parution du troisième numéro. Alors, bon vent!
ARIANE OUÉDRAOGO
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