9 mai 2002 |
Le dévoilement du contenu de la programmation du 150e
anniversaire de la Faculté de théologie et de sciences
religieuses, qui se déroulait dans le cadre des Grandes
Fêtes de l'Université le 22 avril dernier, a été
l'occasion d'un lancement peu commun: celui d'un disque dont la
trame textuelle fait l'objet de recherches dans cette même
faculté.
Le disque compact, intitulé L'Oratorio de Marie-Madeleine
et enregistré par l'Ensemble Nouvelle-France et Louise
Courville, présente en effet une oeuvre inspirée
des textes de l'Évangile selon Marie, un document
datant du début du christianisme et sur lequel se penche
une équipe de chercheurs de la Bibliothèque copte
de Nag Hammadi de l'Université Laval.
"L'Oratorio de Marie-Madeleine, uvre poétique
et musicale, a pour but de faire connaître, sous de nouveaux
angles, le message d'amour de Jésus, explique Louise Courville.
Nous nous sommes fondés sur des textes fort anciens contenant
des enseignements subtils légués, semble-t-il, à
la 'bien-aimée' disciple Marie-Madeleine. Grâce à
ces précieux documents historiques, l'aube du christianisme
nous apparaît sous un éclairage nouveau, qui ne cesse
de nous étonner en ce début du troisième
millénaire."
Cet opéra sacré, ou oratorio, met en scène
Myriam de Magdala (Louise Courville) et Yeshoua (Claude Bélanger),
dont les voix s'expriment non seulement sur la toile historique
d'un touchant symbolisme séculaire, mais également
sur la tessiture mélodique d'instruments antiques (lyre
sumérienne et kitara grecque) et de synthétiseurs
"nouvel-âgeux".
Pour trouver l'Anthropos
"Empreint d'une atmosphère lumineuse, ce cycle
de chants d'intériorité laisse entrevoir un échange
spirituel très privilégié entre cette femme
méconnue, appelée la pécheresse, et Jésus
le Ressuscité, raconte Louise Courville. Les paroles révèlent,
sous une forme poétique, une mystique de 'réunification'
de l'être dans laquelle les polarités masculine et
féminine entrent en jeu afin d'engendrer l'Anthropos,
l'humain parfait. Il s'agit d'une mystique d'amour, celle-là
même qui a le pouvoir de transformer, de faire naître
en nous la conscience d'un plus grand idéal spirituel."
Et de témoigner Anne Pasquier, professeure à la
Faculté de théologie et de sciences religieuses:
"Grâce à la musique de Louise Courville et à
l'Ensemble Nouvelle-France, qui nous en donnent aujourd'hui une
interprétation vivante, peut-être ces manuscrits
de Nag Hammadi pourront-ils être pour nous aussi, humains
du XXIe siècle, une source d'inspiration."
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