25 avril 2002 |
Recherche Québec accorde 1,2 M$ au Centre d'études
nordiques (CEN) de l'Université Laval, pour la mise en
place du Réseau SILA d'observatoires permanents des changements
climatiques et environnementaux dans le Nord du Québec.
C'est le ministre délégué au Développement
du Nord québécois et aux Affaires autochtones et
ministre responsable de la région du Nord-du-Québec,
Michel Létourneau, et la secrétaire d'État
à la Recherche, à la Science et à la Technologie
du Québec, Solange Charest, qui en ont fait l'annonce sur
le campus, le 23 avril dernier, en présence du recteur
François Tavenas et du directeur du CEN, Yves Bégin.
Les changements climatiques et environnementaux sont devenus une
préoccupation importante à l'échelle du globe.
Bon nombre de travaux scientifiques indiquent que les régions
polaires et subpolaires sont particulièrement sensibles
à ces changements. La fonte du pergélisol, les sécheresses
estivales, le gel tardif des cours d'eau, les feux de forêts
sont des phénomènes dont la fréquence est
susceptible d'augmenter. Ces changements affectent aussi les activités
humaines, qui, dans le Nord, sont centrées sur les milieux
naturels et leurs ressources renouvelables.
Le Québec abrite un des regroupements de chercheurs universitaires
spécialistes des environnements nordiques, les mieux structurés
et les plus performants du monde circumpolaire, pour aborder les
aspects scientifiques de ces enjeux. Depuis sa création
en 1961, encouragée par René Lévesque qui
était alors ministre des Richesses naturelles du Québec,
le Centre d'études nordiques de l'Université Laval
réunit des chercheurs québécois en matière
d'environnements nordiques. "L'appui des gouvernements et
d'autres partenaires a permis au CEN de développer une
infrastructure de recherche de qualité dans le Nord. Ils
contribuent à y maintenir un pôle majeur de développement
des connaissances et de formation d'une main-d'oeuvre hautement
qualifiée dans plusieurs disciplines", souligne le
directeur du CEN,Yves Bégin.
Le réseau SILA
En vue de soutenir les projets de recherche dans le Nord,
le gouvernement du Québec confie au CEN le mandat de développer
un réseau de sites d'observation et de recherche expérimentale
sur les changements environnementaux nordiques. Il s'agit du réseau
SILA (qui signifie "climat" en langue inuit). La création
de ce réseau est un sous-projet d'un programme plus vaste
appelé LOGIK, qui vise à mettre en uvre et à
soutenir la recherche et le développement dans le Nord
du Québec.
Six sites d'intérêt ont été choisis,
selon les enjeux environnementaux qui caractérisent les
différentes zones bioclimatiques du Nord du Québec.
Il s'agit de sites expérimentaux et instrumentaux servant
de référence dans de vastes programmes de recherche
dans chacune des régions. Ces sites sont distribués
le long d'une ligne partant de la forêt boréale à
la zone arctique. Du sud vers le nord, on trouve les sites de
Radisson, Whapmagoostui-Kuujjuarapik, Lac à l'Eau-Claire,
rivière Boniface, Salluit et île Bylot. Avec les
stations du Réseau SILA, le Centre d'études nordiques
alimentera les connaissances sur des enjeux comme l'hydraulicité,
la forêt nordique, l'appauvrissement de la haute atmosphère
en ozone, le rayonnement UV, les aérosols polluants, les
transformations des écosystèmes terrestres, les
fluctuations de niveau des grands lacs, la fonte du pergélisol
et l'influence du climat sur les grandes populations animales.
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