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25 avril 2002 ![]() |
La série des grands colloques qui se tiendront pendant
plus d'un an dans le cadre des Grandes Fêtes de l'Université
s'est ouverte, le 21 avril, sur le colloque intitulé Les
cultures en transition et le défi du pluralisme, organisé
par le Centre interunivertaire d'études sur les lettres,
les arts et les traditions (CELAT) de l'Université Laval
et la Chaire de recherche du Canada en histoire et économie
politique du Québec contemporain.
Une des problématiques que le CELAT et la Chaire ont voulu
mettre de l'avant en organisant cet événement scientifique
est que contrairement à l'opinion répandue dans
certains milieux, le Québec, comme société
et collectivité, connaît des processus de réactualisations
culturelles et identitaires qui l'amènent tranquillement
et sereinement vers de nouveaux états d'êtres. Le
défi des chercheurs est précisément de découvrir
et d'étudier ces situations originales pour voir dans quelle
mesure elles sont porteuses de progression plutôt que de
régression sociale.
C'est à ce défi qu'ont voulu répondre une
vingtaine de penseurs et de chercheurs qui, réunis au Musée
de la civilisation, ont nourri ce colloque en idées qui
ont exploré trois ordres principaux de questionnement structurant
les échanges des participants comment penser le passage
au sein des sociétés et comment penser les sociétés
comme passages ? est-il une politique du juste passage sociétal
? le cas échéant, quel rôle les intellectuels
peuvent-ils jouer dans l'opération de passage des sociétés
?
Lors de la table ronde inaugurant le colloque, Roland Arpin, John
Ralston Saul et Jocelyn Létourneau ont proposé quelques
pistes de réflexion pour qualifier la fonction intellectuelle
en notre époque. Roland Arpin a notamment mis l'emphase
sur le rôle de vigie de l'intellectuel. John Saul a rappelé,
de son côté, que le défi de l'intellectuel
était de rechercher une position éthique juste sur
la question du monde et de l'assumer envers et contre les pouvoirs
ou les sirènes, jusqu'au risque d'être défait.
"Grâce à l'intellectuel, le monde doit rester
une interrogation qu'aucune réponse ne vient clore",
a conclu par ailleurs l'historien Jocelyn Létourneau.
Au moment de mettre sous presse, le colloque se poursuivait avec
les présentations des chercheurs français, italien
et québécois, tant de l'Université Laval
que de l'UQÀM et de l'UQAC, dont le géographe Paul
Claval ou encore les chercheurs, romanciers et essayistes Régine
Robin et Naïm Kattan, pour n'en nommer que quelques-uns.
Un autre romancier et essayiste de réputation internationale,
l'ambassadeur de la République du Congo en France, Henri
Lopes, s'est joint à la rencontre pour animer la séance
de clôture.
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