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4 avril 2002 ![]() |
DES STATIONNEMENTS SÉCURITAIRES?
En tant qu'étudiante, il est tout à fait normal
de chercher à obtenir un stationnement le moins cher possible,
mais en tant que propriétaire de voiture, il est aussi
tout à fait normal d'exiger un minimum de sécurité
dans les stationnements de l'Université. Cependant, il
semble que les stationnements no 3 (pour ne pas les appeler les
stationnements des pauvres) sont plus à risque d'incidents.
Rien de mieux qu'un exemple réel pour valider mes dires.
Le mercredi 20 mars dernier, j'ai retrouvé ma voiture avec
une fenêtre de fracassée et ma radio disparue, vraisemblablement
arrachée du reste de ma voiture. Et, semblerait-il que
je ne sois pas un cas isolé. En appelant au service de
sécurité pour mentionner l'incident, ils m'ont souligné
qu'il y avait eu d'autres vols de radio et même quelques
vols de voiture au cours de cette même journée. Le
coup était probablement planifié. Mais quoi de plus
facile pour des voleurs expérimentés de s'attaquer
à une voiture dans un stationnement où il n'y a
aucune surveillance et qui est entouré d'une quasi-forêt?
En fait, le stationnement dont je vous parle se situe sur la rue
Marie-Fitzbach tout juste derrière les jardins Van Den
Hende, complètement isolé du reste du campus. En
plus, les conditions dans lesquelles nous laissons notre voiture
frôlent la médiocrité. Le déneigement
n'est pas à son meilleur et ceci est sans parler des travaux
qui ont lieu juste à côté, ce qui amène
le déplacement régulier de camions chargés
de je-ne-sais-quoi. Il n'était pas rare à l'automne
de retrouver sa voiture submergée de sable ou de boue.
J'en suis donc venue à me demander si je devais payer le
même prix que les autres personnes qui utilisent un stationnement
no 3 davantage surveillé et dans de meilleures conditions.
J'ai fait réparer ma vitre brisée, je me suis fait
poser une nouvelle radio et je n'ai plus envie de laisser ma voiture
dans un stationnement que je paie presque 100 $ par session sans
obtenir une certaine sécurité. Je ne paie pas seulement
pour obtenir de l'espace de stationnement, je paie également
pour ne pas avoir la crainte qu'il arrive ce qui m'est arrivé.
Il est nécessaire d'assurer la sécurité des
voitures des gens qui paient leur stationnement bien avant de
mettre des "tickets" à ceux qui dépassent
de 10 minutes leur temps de stationnement. Il serait temps d'agir
avant que le campus de l'Université Laval devienne un site
de prédilection pour les voleurs de radios et de voitures.
UN APPUI AUX ACADIENS
Récemment, se tenait, à Memramcook au Nouveau-Brunswick,
un important colloque sur l'aménagement linguistique, dont
Radio-Canada a brièvement rendu compte dans son radiojournal.
À l'initiative du Centre de linguistique appliquée
de l'Université de Moncton, des linguistes, des représentants
d'organismes pour la promotion du français, des écrivains
et des artistes auxquels se sont joints des étudiants ont
examiné, avec réalisme et passion, les divers aspects
de la situation du français dans cette province.
Le français a été reconnu comme langue officielle
au Nouveau-Brunswick en 1969. Selon Catherine Phlipponneau, professeure
à l'Université de Moncton, "c'était
la première fois dans l'histoire du Nouveau-Brunswick qu'il
était fait mention dans la loi de l'existence d'une minorité
ethnique de langue française". On a depuis reconnu
le principe de l'égalité des deux langues dans cette
province. Malgré tout, on a l'impression que tout reste
à faire. Ce colloque m'a permis d'entrevoir la difficulté
pour les Acadiens d'obtenir gain de cause de façon concrète
dans le quotidien de leur vie. Par exemple, dans les magasins
de Moncton, ville francophone à 40 %, il est rare de pouvoir
se faire servir en français. Mais là où j'ai
été le plus choquée, c'est quand j'ai appris
que certaines entreprises commerciales d'origine québécoise
(notamment un restaurant que nous apprécions ici beaucoup)
n'offraient aucun service en français dans cette ville!
Qu'un Acadien soit obligé de lire le menu en anglais dans
un restaurant "québécois" implanté
dans la ville qui représente de plus en plus à ses
yeux le lieu de ralliement de ses concitoyens francophones est
tout simplement inacceptable! Heureusement que les entrepreneurs
québécois ne sont pas tous aussi inconscients. La
pharmacie Jean Coutu, qui a pignon sur rue à Dieppe, sert
sa clientèle d'une façon qui donne satisfaction
aux francophones.
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick est en train de revoir la
Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick et
paraît disposé à l'améliorer sur divers
points. Les Acadiens réclament un projet global d'aménagement
linguistique qui, selon la formulation de la linguiste Annette
Boudreau, "encourage l'élargissement de l'aire d'usage
de la langue minoritaire à tous les secteurs de la vie
collective". Des représentants des trois partis politiques
de la province se sont déclarés ouverts à
la question. J'ai compris cependant qu'ils n'agiraient de façon
efficace que s'ils sentaient que la communauté acadienne
se mobilise. Il est temps pour les Québécois de
montrer aux Acadiens qu'ils ne sont pas indifférents à
leur cause. Afin que le français devienne plus visible
au Nouveau-Brunswick et que nos amis acadiens tirent le plus de
bénéfices possible de l'exercice de réécriture
de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick
qui est en cours, j'invite les Québécoises et les
Québécois à faire entendre leur voix auprès
du gouvernement de Monsieur Bernard Lord, premier ministre du
Nouveau-Brunswick. Lors de nos visites en Acadie, saisissons l'occasion
de donner un appui aux Acadiens!
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