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4 avril 2002 ![]() |
Bogumil Jewsiewicki-Koss, de la Faculté des lettres,
et Jacques Landry, de la Faculté de médecine, sont
les titulaires des deux nouvelles Chaires de recherche du Canada,
obtenues par l'Université. L'annonce en a été
faite par le ministre responsable du programme, Allan Rock, le
28 mars. Les deux chercheurs ont décroché des chaires
dites de niveau 1, dotées d'un budget annuel de 200 000
$, valables pour une durée de sept ans et renouvelables
au moins une fois. Elles sont attribuées à des chercheurs
chevronnés, reconnus comme chefs de file mondiaux dans
leur domaine.
Le budget de chaque chaire couvre le salaire du titulaire et les
dépenses de fonctionnement. À cette somme s'ajoute
une subvention d'équipement versée par la Fondation
canadienne pour l'innovation (40 %), le gouvernement du Québec
(40 %) et des partenaires (20 %). Jacques Landry et Bogumil Koss
recevront respectivement 375 000 $ et 70 000 $ pour l'achat d'équipement
relié aux activités de leur chaire.
La mémoire du monde
Professeur au Département d'histoire et chercheur au
Centre interuniversitaire d'études sur les lettres, les
arts et les traditions (CELAT), Bogumil Koss dirigera la Chaire
en histoire comparée de la mémoire. Ses travaux
porteront sur "les mécanismes par lesquels des citoyens
de divers pays puisent dans leur patrimoine national et dans le
patrimoine mondial pour représenter leur univers. Pendant
la plus grande partie du vingtième siècle, l'identité
des peuples était organisée autour d'un projet qui
se trouvait porté par l'État ou encore par un parti.
Aujourd'hui, chaque individu a une responsabilité personnelle
à l'égard du "vivre ensemble", car le
patrimoine national est confronté au patrimoine des "cultures
du monde" qui composent nos sociétés."
La chaire s'intéressera principalement aux citoyens de
l'Afrique centrale, de l'Europe centrale et du Québec.
Stress cellulaire
Jacques Landry, du Centre de recherche en cancérologie,
dirigera la Chaire sur la transduction du signal de stress cellulaire.
Grâce à la chaire, ce chercheur fondamentaliste en
biologie cellulaire et moléculaire poursuivra ses travaux
sur les mécanismes acheminant les signaux de stress dans
les cellules. "Le fonctionnement harmonieux des cellules
dans un organisme dépend de leur capacité à
comprendre certains signaux et à y répondre de façon
appropriée. La perte de cette capacité est à
la base non seulement du cancer, mais aussi de la résistance
des cellules cancéreuses aux diverses thérapies.
Mieux comprendre ces mécanismes, c'est mieux comprendre
le cancer, c'est être mieux équipé pour le
combattre. Ces travaux pourraient conduire à des améliorations
importantes des traitements actuels du cancer, notamment grâce
à une meilleure compréhension des mécanismes
de base de la résistance cellulaire aux agents toxiques."
Le programme de Chaires de recherche du Canada vise à aider
les universités canadiennes à attirer et à
conserver au pays les meilleurs chercheurs. Jusqu'à maintenant,
l'Université Laval a obtenu 28 chaires. Elle devrait en
compter 96 en 2005, date prévue pour la fin du programme,
puisqu'elles sont attribuées au prorata des fonds de recherche
provenant des trois grands organismes subventionnaires fédéraux
(IRSC, CRSNG et CRSH).
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