21 mars 2002 |
Sur le coup de midi, jeudi dernier, une soixantaine de membres
de la communauté universitaire ont pu assister au premier
d'une série de trois débats, auxquels participeront
les trois candidats engagés dans la présente course
au rectorat, organisé par l'Association des étudiantes
et des étudiants inscrits aux études supérieures
(AELIÉS)
D'entrée de jeu, le président de l'Association a
fait savoir à François Tavenas, recteur sortant,
et à Pierre Noreau, doyen de la Faculté des sciences
et de génie, que c'était le candidat étudiant
Christian Robitaille qui incarnait le mieux les aspirations des
étudiantes et des étudiants des 2e et 3e cycles,
que c'était le programme de ce dernier qui collait davantage
aux demandes contenues dans la plate-forme de l'AELIÉS.
"Le débat d'aujourd'hui sera pour vous une occasion
unique de rectifier votre tir par rapport aux revendications de
l'AELIÉS", a lancé Wenceslas Mam's Mamboundou
aux deux autres prétendants.
Trois visions de l'avenir
Puis, tour à tour, chacun des aspirants au poste de
recteur est venu exposer à l'auditoire, qui remplissait
aux deux tiers la salle 2317 du pavillon Palasis-Prince, les grandes
lignes de son programme électoral concernant particulièrement
les cycles supérieurs. Christian Robitaille, ex-président
de la Fédération étudiante universitaire
du Québec (FEUQ) et actuellement inscrit au 1er cycle comme
étudiant libre en théâtre, a d'abord repris
à son compte certains des enjeux majeurs de l'AELIÉS
comme le statut d'étudiant-chercheur ("Les étudiants
aux cycles supérieurs ne sont pas des clients; ils viennent
travailler sur eux-mêmes et sur la recherche."), la
propriété intellectuelle, la commercialisation de
la recherche ("Il faudra que le recteur veille à ce
que les étudiants soient protégés.")
et la Bibliothèque, dans laquelle il faudra réinvestir
massivement dans l'immédiat (12,7 M $ l'an prochain) et
au cours des années subséquentes.
Pour Pierre Moreau, l'année 2002-2003 sera "lourde
de choix". Pour guider ces choix, le doyen de la Faculté
des sciences et de génie propose un plan d'action qui favorisera
la formation à tous les cycles ("bien au-delà
de la salle de cours") et qui redonnera à l'Université
Laval son rôle de leader. Priorité sera ainsi accordée
notamment aux personnes, c'est-à-dire autant aux membres
du personnel qu'aux étudiants ("Il faut redonner au
personnel le goût de travailler."), et à un
"projet mobilisateur" visant à faire de la Bibliothèque
un lieu où, après des investissements de 12 M $
(de diverses sources) par an au cours des cinq prochaines années,
"il fera plaisir de venir". Pierre Moreau a aussi indiqué
qu'il transformera les bourses de diplomation en bourses de rédaction,
et ce en vue d'améliorer la diplomation à la maîtrise
et au doctorat.
Le recteur François Tavenas n'a pas manqué de souligner,
pour sa part, les succès remportés par l'Université
Laval sur la scène scientifique canadienne depuis son entrée
en fonction, Laval étant considérée aujourd'hui
comme un leader au Canada et le chef de file au Québec
dans le domaine de la structuration de la recherche. Le recteur
place le second mandat qu'il sollicite sous le signe d'une continuité
pétrie d'actualisation et d'innovation. Cette poursuite
de l'élan déjà amorcé se traduira
par des gestes favorisant, par exemple, la croissance du Fonds
de soutien au doctorat, la mise sur pied d'autres instituts, le
réaménagement du budget de la recherche pour aider
les chercheurs en sciences humaines. "Tout n'est pas négatif
dans le dossier de la Bibliothèque, a souligné François
Tavenas. Celle-ci est un leader au Québec dans l'intégration
de la technologie de l'information."
Les sujets abordés lors de la période des questions
ont porté, entre autres, sur la place des chargés
de cours à l'Université, la Bibliothèque,
le régime forfaitaire et les services alimentaires. Cette
portion de la rencontre a donné lieu à de bons échanges
entre les trois candidats et les intervenants de la salle.
|