21 mars 2002 |
D'ici trois ou quatre ans, les diplômés et diplômées
universitaires pourront profiter d'une ouverture exceptionnelle
du marché du travail alors qu'une proportion importante
de baby boomers se dirigera vers la retraite.
"C'est un processus incontournable qui sera très favorable
à nombre de nos diplômés, pas seulement dans
le domaine des technologies, mais dans toutes les disciplines,
car des secteurs complets du marché du travail devront
renouveler leurs effectifs aussi bien, entre autres, dans la fonction
publique, dans le réseau de la santé, dans la gestion
de l'industrie de la construction que dans les entreprises privées",
révèle Micheline Grenier, directrice du Service
de placement de l'Université Laval.
Tableau de la situation
Dans le contexte actuel, celui d'une société
fonctionnant avec le moteur de l'économie du savoir, la
formation universitaire représente, selon elle, un atout
important dans le jeu de la chasse à l'emploi. La plus
récente Relance du ministère de l'Éducation
du Québec lui donne d'ailleurs raison sur ce point. L'enquête
du MEQ, à laquelle ont répondu 21 976 diplômés
et diplômées des trois cycles de 1999 (dont 4 079
de l'Université Laval), indique en effet que 20 mois après
l'obtention du diplôme, les taux d'emploi des personnes
diplômées des universités québécoises
étaient, à la mi-janvier 2001, de 74,5 % après
un baccalauréat, de 79,2 % après une maîtrise
et de 85,9 % après un doctorat. Les taux de chômage
étaient à ce moment de 4 % chez les bacheliers,
de 3,7 % chez les titulaires d'une maîtrise et de 6,2 %
chez les titulaires d'un doctorat. Notons ici que parmi les répondants,
3,1 % étaient à la recherche d'un emploi, 19,8 %
étaient aux études et que 2,5 % étaient inactifs.
Autres données révélatrices: les personnes
diplômées qui travaillaient pendant la semaine du
14 au 20 janvier 2001 occupaient des emplois à temps plein
dans des proportions de 85,9 % après l'obtention de leur
bac, de 89,8 % après celle d'une maîtrise et de 88,3
% après celle d'un doctorat. Selon l'angle de la profession
liée aux études complétées en 1999,
les proportions observées se lisaient respectivement comme
suit: 81,9 %, 85,1 % et 93,5 %.
S'aider
Au dire de la directrice du Service de placement de l'Université,
le marché du travail est évolutif. Il comporte des
facteurs qui sont liés à la situation économique,
aux zones géographiques, aux secteurs d'activités,
aux compétences des personnes et aux exigences des entreprises.
Il faut également tenir compte, quand on le scrute, de
la "réalité d'insertion" que cache parfois
le taux de chômage: une formation universitaire ne garantit
pas nécessairement un emploi permanent et à plein
temps tout de suite.
"Les compétences personnelles représentent
un des éléments clés facilitant une intégration
réussie au marché du travail, juge Micheline Grenier.
L'étudiant ou l'étudiante doit prendre tous les
moyens mis à sa disposition pour améliorer non seulement
son bagage d'habiletés et de connaissances (par exemple,
en participant à des stages, à des activités
parascolaires, en apprenant une autre langue), mais aussi sa démarche
de recherche d'emploi. La mission que s'est donnée le Service
de placement veut justement aider l'étudiant et, surtout,
aider l'étudiant à s'aider lui-même."
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