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14 mars 2002 ![]() |
Prendre rapidement rendez-vous avec un professeur, se
dépanner entre étudiants sur la matière difficile,
chercher de l'information dans une bibliothèque virtuelle,
ou bien, la veille d'un examen, pouvoir de chez soi poser par
écrit des questions à son professeur et recevoir
ses réponses sans attendre, voilà quelques-unes
des possibilités offertes par les technologies de l'information
et des communications (TIC) aux étudiants et étudiantes
de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.
Le 22 février dernier, la Faculté a présenté
une journée d'échanges sur les apports pédagogiques
des TIC comme outil d'enseignement, d'apprentissage, d'encadrement
pédagogique et de travail collaboratif. Entre autres, Laurent
Bourdeau, professeur adjoint au Département d'économie
agroalimentaire et des sciences de la consommation, a souligné
l'utilité de courts vidéoclips et de capsules audio
qui, associés aux lectures et aux exposés en classe,
permettent d'aborder sous des angles différents les concepts
enseignés.
Une image vaut mille mots
L'intégration des TIC à la structure d'enseignement
de la Faculté remonte à 1998 avec la mise sur pied
du projet Compétence 2000. Dans ce cadre, de nouveaux modèles
d'enseignement ont été créés. L'étudiant,
lui, apprend à son rythme, sans contraintes de temps ni
d'espace et ce, dans un environnement d'apprentissage interactif.
Le projet favorise également l'enseignement à distance.
Comme l'indique le professeur et vice-doyen John Zee, les TIC
n'ont pas eu pour effet de remplacer le contact humain en classe.
Au contraire: cet outil sophistiqué soutient la démarche
pédagogique et maximise le temps de contact entre l'enseignant
et les étudiants. "En classe, explique-t-il, le professeur
continue à se servir de la craie et du tableau noir. En
chimie des aliments, je parle beaucoup des molécules et
de leur dénaturation. Plutôt que de recourir à
des centaines d'images, une animation 3D montre la molécule
qui tourne et qui se défait graduellement. La compréhension
est plus facile. Si l'étudiant veut revoir la séquence,
il peut le faire de chez lui."
Selon John Zee, les TIC ont représenté un gros changement
au point de vue pédagogique. Un changement pour le mieux,
si l'on se fie aux résultats d'évaluations récentes
où les répondants considèrent, d'une part,
que les cours sont plus intéressants et, d'autre part,
que la qualité des présentations est meilleure.
"Et les étudiants en veulent plus, dit-il. Tellement
qu'ils "poussent" les professeurs dans certains cours
où les TIC ne sont pas utilisées. Quant aux enseignants
qui se servent des TIC, ils veulent développer davantage
d'applications pour amener les étudiants à mieux
saisir le contenu des cours. À ce jour, 130 cours sont
intégrés à la plate-forme technologique en
usage à la Faculté."
Depuis l'an dernier, la Faculté met l'accent sur la formation
en ligne à distance vers d'autres pays. Elle est déjà
présente en Chine au sein d'un consortium pour un programme
de maîtrise à l'Académie des sciences de l'agriculture.
À l'Agence universitaire de la francophonie, l'Université
Laval est identifiée comme le meneur d'un projet de réseau
pour la formation dans le secteur agroalimentaire. "Je pense
que nous allons bien réussir, indique John Zee. Nous sommes
bien préparés avec tout ce qu'il faut au niveau
technologique et pédagogique. Je crois que la formation
en ligne est la voie de l'avenir."
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