14 mars 2002 |
Au sortir de ces années de restrictions, l'Université
Laval doit continuer de relever des défis en termes de
gestion des ressources humaines, de qualité de
vie du milieu universitaire et de gestion des ressources
matérielles. Des mesures importantes ont déjà
été prises depuis un an pour nous permettre de faire
face à ces défis et pour appuyer le développement
de l'Université.
1. La gestion des ressources humaines
Au cours des dernières années, les contraintes
budgétaires ont imposé une décroissance des
ressources humaines. Ses effets ont été pénibles
pour tous et sa gestion très contraignante. Les centaines
de départs à la retraite et les abolitions de postes
dans tous les secteurs de l'Université ont créé
un important surcroît de travail, des modifications de tâches,
des réorganisations, bref un contexte de stress.
La situation financière de l'Université a imposé
des enjeux de négociation peu attrayants pour les instances
syndicales et leurs membres. Nous en sommes cependant toujours
arrivés à des solutions acceptables pour les parties
et respectueuses de l'équité entre tous les groupes
si on prend soin d'examiner chaque entente dans sa globalité.
À l'aube d'une période nouvelle, nous faisons face
à trois défis : faire en sorte que chaque personne
opère dans un contexte où elle peut contribuer efficacement
au progrès de l'institution; préparer la relève,
en particulier dans les fonctions propres à l'université
comme la gestion des études; et offrir des programmes de
formation des personnels et des gestionnaires dans la perspective
de plans de carrière.
Les moyens financiers accrus nous permettront une certaine relance
de l'embauche, mais nous devrons surtout placer tous les membres
du personnel dans un contexte où ils pourront exercer efficacement
leurs talents dans leurs domaines de responsabilité respectifs.
À cette fin, nous chercherons à établir
un juste équilibre entre mobilité des personnes
dans des plans de carrière et besoins de stabilité
institutionnelle. Par ailleurs, les facultés et départements
seront invités à assurer localement un bon équilibre
entre les différentes catégories de personnel académique
et de soutien.
Avec les nombreux départs à la retraite, une
expertise importante a disparu et la capacité de relève
dans des fonctions importantes s'est affaiblie. Dans certains
secteurs comme la gestion des études, où il est
difficile de trouver les expertises ailleurs que chez nous, il
importe que les personnes aptes à assurer la relève
soient identifiées et préparées à
cette fin. Les gestionnaires dans ces secteurs seront invités
à identifier les besoins et à proposer les stratégies
appropriées avec l'appui du Service des ressources humaines.
Le Comité du budget a été saisi de plusieurs
de ces enjeux et des projets seront mis sur pied à partir
de nouvelles enveloppes budgétaires.
Dans tous les cas, il faut, par ailleurs, donner à nos
personnels la possibilité d'accroître leurs compétences
et de viser une progression dans leur carrière. Sur le
modèle de la formation des responsables de réseaux
informatiques qui a connu beaucoup de succès, le Service
des ressources humaines mettra sur pied des programmes de formation
adaptés aux attentes du personnel et aux besoins de l'institution.
L'expertise en formation sur mesure de la DGFC pourra être
mise à contribution. Les efforts individuels au plan de
la formation seront reconnus de façon tangible.
Nous avons déjà amorcé ce virage d'une
gestion de la décroissance à une gestion de la qualité
par l'écoute et l'accompagnement des membres du personnel
et des gestionnaires. Un tel virage, irréversible dans
un contexte de gestion du changement, va demander détermination
et patience et je suis convaincu de pourvoir compter sur la collaboration
de tous en ce sens.
2. Le campus un milieu de vie dynamique
La Commission des affaires étudiantes a produit des
rapports importants sur le sentiment d'appartenance et la participation
étudiante. Nous poursuivrons la mise en uvre des recommandations
de ces rapports.
La formation des étudiants ne se réalise pas uniquement
dans les salles de cours ou à la bibliothèque. Elle
résulte aussi des expériences qu'ils peuvent faire
dans leur vie de tous les jours sur le campus ou en s'impliquant
dans des projets de tous ordres. Notre communauté a
toujours été un modèle en la matière
et j'entends bien qu'elle le demeure au cours des cinq prochaines
années.
L'Université Laval est unique par la place qu'elle
donne aux étudiants dans ses instances. Depuis 1998 un
étudiant siège de plein droit au Comité exécutif;
cette présence très fructueuse sera maintenue. Par
ailleurs, je compte bien poursuivre mes rencontres mensuelles
avec les présidents de la CADEUL et de l'ÆLIÉS.
Enfin, la Table des associations étudiantes sera réunie
mensuellement par le vice-recteur responsable des affaires étudiantes.
Les facultés et la direction de l'Université ont
beaucoup encouragé le développement de projets étudiants.
J'ai appuyé la mise sur pied de la " Vitrine étudiante
" pour mettre en valeur ces projets sur le campus, tout comme
celle du " Gala Forces Avenir " au niveau provincial;
je m'engage à maintenir cet appui aux initiatives étudiantes.
Le campus doit aussi être un lieu de débat. La "
Chaire publique de l'ÆLIÉS " remplit admirablement
cette mission et elle a pu compter sur mon appui. J'espère
voir cette initiative se poursuivre et se développer.
La communauté universitaire regorge de talents artistiques,
en musique, en arts visuels, en théâtre et la croissance
de la population étudiante d'origine étrangère
nous apporte une superbe ouverture à la diversité
culturelle. Les services aux étudiants seront invités
à accroître leur action pour assurer une plus grande
participation aux activités culturelles.
Les activités sportives doivent faire partie de toute formation
bien comprise Mens sana in corpore sano! À
ce chapitre, l'Université Laval est choyée avec
des installations hors pair largement fréquentées
et avec les équipes du Rouge et Or qui nous font honneur
et contribuent au développement du sentiment d'appartenance.
L'Université Laval est un modèle d'accessibilité
aux activités sportives et en matière de gestion
du sport d'élite, et je compte bien qu'elle le demeure.
Enfin, pour renforcer les liens entre la direction et l'ensemble
du personnel, je m'engage à poursuivre mes rencontres mensuelles
avec des groupes de professeurs, de même que mes visites
de centres de recherche. Je m'engage également à
reprendre mes visites des unités académiques et
administratives.
3. La gestion des ressources matérielles
Le nouveau processus budgétaire mis en place depuis deux
ans donne aux facultés tous les outils nécessaires
à une bonne planification et à une gestion responsable
de leurs activités et de leurs ressources. Il implique
une interaction constructive entre le Comité du budget
et les gestionnaires par des rencontres annuelles qui permettent
un examen détaillé des responsabilités et
des projets de développement de chaque unité. L'approche
budgétaire vise à assurer aux unités un budget
adapté au volume de leurs activités. Il nous reste
à compléter quelques adaptations pour mieux tenir
compte des activités de formation continue et des cours
dits " de service ".
Il importe maintenant d'accompagner les facultés départementalisées
dans la mise en uvre d'un processus interne de décentralisation
qui, tenant compte de leurs spécificités et des
orientations facultaires, donne aux départements et écoles
les informations et les marges de manuvre financières appropriées.
Les services doivent pour leur part disposer des moyens de s'adapter
aux besoins changeants des facultés, centres de recherche
et instituts; ils doivent aussi pouvoir offrir le meilleur service
possible aux étudiants et étudiantes.
Pour assurer une gestion optimale des ressources, il faut accompagner
les gestionnaires dans la planification financière et le
déploiement des ressources humaines et matérielles;
les programmes de formation des gestionnaires seront développés
et les services renforceront leur " approche client "
pour les appuyer.
La problématique des espaces constitue un défi permanent
pour une université complète, dont les activités
de recherche sont en croissance. La construction prochaine du
Pavillon des sciences du bois, grâce au financement de la
FCI et du gouvernement du Québec, va nous permettre de
regrouper physiquement la foresterie, la géographie et
la géomatique. Compte tenu des espaces ainsi libérés,
des réaménagements bénéfiques à
d'autres facultés deviendront possibles. Le projet de rénovation
et d'agrandissement du pavillon Vandry, soumis au MEQ, constitue
notre priorité pour accompagner la croissance des activités
en médecine, pharmacie et sciences Infirmières.
Enfin, nous devrons prochainement trouver une solution constructive
aux besoins d'espaces d'enseignement adaptés aux exigences
des programmes de la Faculté des sciences de l'éducation,
de même qu'aux besoins d'espaces de la Bibliothèque
pour répondre à la croissance des collections et
aux nouvelles attentes des étudiants. Enfin, un projet
de résidence étudiante est à l'étude
et pourrait se réaliser si sa viabilité financière
peut être assurée.
|