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14 mars 2002 ![]() |
L'Université Laval est, parmi les grandes universités
ou les universités dites "complètes" du
réseau québécois, celle qui compte le moins
de femmes au sein de son corps professoral par rapport à
la place qu'occupent les hommes. En d'autres termes, c'est Laval
qui enregistre le plus bas "taux de féminité"
lorsqu'on la rapproche d'autres établissements comparables.
C'est la constatation à laquelle en arrive le Comité
paritaire SPUL/UL sur l'accès à l'égalité
en emploi pour les femmes dans son rapport annuel 2000-2001. Ce
document, qui s'appuie notamment sur le dernier rapport de la
Conférence des recteurs et des principaux des universités
du Québec (CREPUQ) révèle que, pour l'année
1999-2000, les proportions de femmes professeures sont de 21,1
% pour l'Université Laval, de 23,7 % pour McGill et de
25,7 % pour l'Université de Montréal.
Si le portrait de situation sur l'évolution du taux de
féminité à l'Université Laval fait
ressortir, par ailleurs, une augmentation de 4,1 points de celui-ci
entre 1990 et 1996 (de 16,1 % à 20,2 %), attribuable à
une croissance nette de l'effectif féminin en nombre absolu,
le gonflement du taux de féminisation des récentes
années (autour de 22 % en 1999 et 2000, et de 24 % en 2001)
serait imputable à une diminution notable de la cohorte
masculine, note-t-on.
La majorité des facultés ont connu une hausse quasi
continue de leur taux de féminité depuis 1996, lequel
a pu varier de 1,4% à près de 6,5 %. La Faculté
de pharmacie est celle qui a vécu, à ce chapitre,
le phénomène de majoration le plus important, son
taux passant de 28,6 % à 57,1 %. Comme l'indique le tableau
inclus dans le présent article, c'est la Faculté
des sciences infirmières qui comptait, au 1er juin 2001,
la plus forte proportion de femmes professeures (87,5 %), tandis
que la Faculté de foresterie et de géomatique abritait,
quant à elle, la plus faible représentation féminine
(12,8 %).
Recherche d'équilibre
"Les résultats présentés dans ce
rapport traduisent la lenteur de la progression des femmes au
sein du corps professoral de l'Université Laval, peut-on
lire. Comparativement à ceux des autres établissements
universitaires québécois, le taux de féminité
de Laval est plutôt modeste. Aussi y a-t-il lieu de reconnaître
la pertinence d'un programme d'accès à l'égalité,
lequel incarne un mode d'intervention nécessaire au rétablissement
de l'équilibre entre les professeurs et les professeures.
Or, la recherche de cet équilibre repose sur des efforts
axés sur une véritable mixité qui reflète
concrètement une présence de l'effectif féminin,
soit par l'augmentation de son taux d'engagement ou soit par sa
participation accrue à des postes de direction."
Les signataires du rapport du Comité paritaire SPUL/UL
sur l'accès à l'égalité en emploi
pour les femmes sont, du côté du Syndicat des professeurs
et des professeures de l'Université Laval (SPUL), Esther
Déom, professeure au Département de relations industrielles
et coprésidente du comité, Josiane F. Hamers, professeure
au Département des langues et de littérature, et
du côté de l'Université Laval, Diane Lachapelle,
doyenne de la Faculté de médecine dentaire et coprésidente
du comité, et Pierre Lemieux, doyen de la Faculté
de droit.
On peut consulter le rapport du Comité paritaire SPUL/UL
à l'adresse: http://www.vrrh.ulaval.ca/Services/Comite-paritaire.html.
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