14 mars 2002 |
Les 21 et 22 mars, un colloque sur les cultures arabes et musulmanes
se tiendra dans la Cité universitaire. Cet événement
est organisé par un groupe de professeurs et d'étudiants
de Laval, dont Roger de la Garde, du Département d'information
et de communication, R'Kia Laroui, du Département des littératures,
et Jean-Jacques Chalifoux, du Département d'anthropologie.
Une dizaine de participants, provenant des universités
Laval et de Montréal, mais aussi de la Tunisie et du Maroc,
prendront la parole sur le thème "Regards autour des
cultures arabes et musulmanes".
Deux conférences publiques donneront le coup d'envoi du
colloque à compter de 19 h 30, le jeudi 21 mars, à
la salle 1A du pavillon Charles-De Koninck. Le directeur de l'Institut
universitaire de la recherche scientifique de Rabat, au Maroc,
Abdelkébir Khatibi, abordera les nouvelles formes de l'universalisme.
Il sera suivi par le chargé de cours à la Faculté
de théologie et de sciences religieuses à l'Université
Laval, Abdallah Makrerougrass, dont la conférence s'intitulera:
"C'est quoi, l'islam?"
Le lendemain, à compter de 9 h 30, une table ronde réunissant
cinq conférenciers se tiendra à la salle 1334 du
pavillon La Laurentienne. Omar Aktouf, professeur à l'École
des hautes études commerciales de Montréal, traitera
du monde des affaires. La présentation de R'Kia Laroui
aura pour titre: "Paroles de femmes". Sami Marzouki,
directeur de l'École normale supérieure de Tunis,
traitera de cultures et d'imaginaires. Rachad Antonius, sociologue
et chercheur invité à l'Université de Montréal,
parlera de la modernité et des pouvoirs. Le cinquième
participant à la table ronde sera le professeur associé
à la Faculté de philosophie de l'Université
Laval, Souheil Al Kach. À compter de 14 h, les thèmes
développés durant la table ronde seront repris sous
la forme d'ateliers dans les salles 1334, 1430 et 1415. Le thème
général sera: "Quels défis pour l'université
Une complexité méconnue
Selon Roger de la Garde, les réactions suscitées
par les attentats terroristes du 11 septembre dernier aux États-Unis
avaient rendu nécessaire la tenue de telles journées
de réflexion. "Les événements, dit-il,
ont révélé la méconnaissance d'une
bonne partie de la planète pour les mondes arabe et musulman.
Il y a eu une espèce d'engouement, entre autres dans les
médias, à se documenter sur ces réalités."
Il ajoute que le colloque veut mettre en évidence la complexité
et la diversité des cultures arabes et des cultures musulmanes.
"Arabes et musulmanes n'étant pas synonymes, précise-t-il.
On compte 1,2 milliard de musulmans à travers le monde,
contre 200 millions d'Arabes." Le colloque portera aussi
sur le rôle que doit jouer l'institution universitaire face
à la méconnaissance du public en la matière.
"Qu'enseigne-t-on à propos de ces mondes à
l'Université Laval, une université dont la majorité
des étudiants étrangers proviennent pourtant du
monde arabe francophone? demande Roger de la Garde. Ils trouvent
ici très peu d'échos de leur réalité."
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