14 février 2002 |
Le vendredi 8 février s'est tenu, au pavillon La Laurentienne,
le septième colloque étudiant pluridisciplinaire
du CRAD (Centre de recherche en aménagement et développement).
Une quinzaine d'étudiants des cycles supérieurs
en aménagement du territoire et développement régional, en architecture, en génie civil ou en études
urbaines, y ont présenté les résultats de
leurs travaux de recherche. L'un d'entre eux, Nicolas Racine,
a abordé le thème de l'internationalisation de l'Université
Laval sous une approche statistique.
Deux "établissement-échantillons" ont
été sélectionnés pour cette recherche:
l'Université Laval et l'Université de Montréal.
Le fil conducteur était de chercher les facteurs qui
favorisent la venue d'étudiants étrangers dans les
universités francophones du Québec. Selon l'hypothèse
de départ de Nicolas Racine, la venue d'étudiants
étrangers dans les universités francophones du Québec
reposerait sur la connaissance et l'utilisation courante de la
langue française.
L'inventaire de la littérature pratiqué aux fins
de la recherche a permis de se rendre compte que les universités
francophones du Québec n'ont pas été soumises
à la même baisse de leur taux d'étudiants
étrangers parce que la majorité d'entre eux proviennent
des pays de la francophonie. Au Canada anglais, où une
grande partie de la population estudiantine étrangère
serait issue de l'Asie, les inscriptions ont fortement baissé
avec la crise économique qui a prévalu dans le
sud-est de ce continent et au Japon.
Une tendance lourde
De nombreux éléments permettent de se rendre
compte de l'importance de l'internationalisation des études
pour l'Université Laval et l'Université de Montréal, notamment l'existence d'accord-cadres entre ces dernières
et des universités situées aux quatre coins du monde.
Le gouvernement québécois, pour sa part, favorise
la venue d'étudiants internationaux par la ratification
d'ententes de parité de frais de scolarité avec
des représentants d'autres pays dont la plupart sont des
pays membres de la francophonie.
L'étude de Nicolas Racine révèle également
que les acteurs universitaires jouent un rôle primordial
dans l'élaboration des ententes cadres, notamment avec
la France. Ces accords sont en effet le fruit d'une collaboration
établie de longue date entre des professeurs ou des groupes
de recherche issus des universités ayant fait l'objet de
l'étude. À titre d'exemple, sur environ 2 000 étudiants
étrangers à l'Université Laval , 800 sont
de nationalité française et bénéficient
de ces accords-cadres ou de ces ententes de parité de frais
de scolarité.
L'un des autres phénomènes abordés par Nicolas
Racine est la diversité ethno-culturelle régionale.
Ses résultats de recherche indiquent que cette variable
aurait plus d'effets sur l'Université de Montréal
que sur l'Université Laval. Effectivement, la première
se détache de la filière francophone dans laquelle
semble puiser la deuxième puisque la grande majorité
des étudiants étrangers qui y sont inscrits se révèlent
être des ressortissants africains ou haïtiens . Cela
pourrait tenir au fait que la population immigrante est nettement
plus grande dans la région de Montréal ( 500 000
sur une population de 2 900000 habitants) que dans celle de Québec
(17 000 sur une population de 600 000 habitants).
|