31 janvier 2002 |
Trois tacots en 2001, 14 en 2002 et qui sait combien en 2003?
Le programme "École en course" a fait des petits
et il en fera de nombreux autres, s'il n'en tient qu'aux responsables
de cette initiative, Jacques Martinette et Daniel Rousse.
"École en course" mise sur la fascination que
créent les tacots - ces voitures miniatures sans moteur
aux allures de bolides - pour "initier les élèves
du primaire aux sciences et technologies ainsi qu'au travail d'équipe,
en plus de donner un sens à la poursuite des études
aux élèves ayant de la difficulté à
conserver l'intérêt pour la tâche scolaire
traditionnelle", explique l'instigateur de cette aventure,
Jacques Martinette, conseiller au Service des ressources humaines.
"En plus, c'est une activité stimulante à laquelle
les jeunes peuvent participer entre la fin des classes et le retour
à la maison", ajoute-t-il en père pragmatique.
Le programme, qui s'adresse à des élèves
de fin du primaire, leur permet de dessiner et de construire leur
propre tacot, sous la supervision inspirée d'étudiants
de la Faculté des sciences et de génie (FSG). Ces
mentors sont recrutés et dirigés par le professeur
Daniel Rousse, du Département de génie mécanique.
À raison d'une rencontre par semaine, chaque équipe
effectue des recherches sur les modèles de voiture, échafaude
les plans de son tacot et procède à sa construction.
Mis sur pied en vitesse l'année dernière, le programme
avait fait ses classes dans trois écoles primaires de Sillery.
Le succès de l'initiative lui a valu un prix au Gala Forces
Avenir 2001. Encouragés par la réponse enthousiaste
des enfants, Daniel Rousse et Jacques Martinette ont étendu
le programme à d'autres écoles de la région.
Cette année, environ 220 enfants de 14 écoles de
Québec, de Lévis et de Donnacona ont participé
à "École en course".
Classique UL
Tout ce petit monde et leurs fiers véhicules seront
sur le campus les 1er et 2 février à l'occasion
de ce qui pourrait devenir une tradition à l'Université:
la Classique UL. Vendredi, à compter de 12h15, tous les
tacots seront exposés dans l'agora du pavillon Desjardins.
Parmi les attractions se trouve la voiture de l'École Saint-Michel,
inspirée du modèle 375F1 de Ferrari, datant de 1951.
Fait inusité, ce bolide est fabriqué en béton.
Un étudiant en arts visuels, Jean-Philippe Roy, et quelques
membres de l'équipe du canot de béton de la FSG,
ont prêté main-forte aux jeunes concepteurs pour
réaliser ce tacot très spécial.
Le public est invité à visiter les paddocks de chaque
écurie, à examiner les bolides de près, à
discuter avec les étudiants universitaires qui ont supervisé
les équipes et surtout à échanger avec les
jeunes qui ont vécu toutes les phases de la fabrication
d'un tacot et qui s'apprêtent à le piloter. En effet,
à compter de 16h30, des essais chronométrés
auront lieu dans le tunnel incliné reliant les pavillons
Pouliot et Vandry. "La pente est idéale: assez douce
pour ne pas compromettre la sécurité des pilotes,
mais assez forte pour leur donner un thrill", commente
le directeur technique de la course, Michel Gendron, du Département
de finance et assurance. Chaque élève qui a participé
à la construction de la voiture fera un essai. "Les
jeunes vivront alors le moment ultime qu'ils attendent depuis
des mois: s'asseoir dans le tacot et de prendre le volant."
Des caméras retransmettront les prouesses des pilotes sur
deux écrans installés dans le hall d'entrée
du pavillon Vachon. Les essais se poursuivront le samedi dès
9h30. En fin d'après-midi, une cérémonie
de remise de prix, tenue en présence des parents, des amis
et des commanditaires - dont les trois principaux sont le Vice-rectorat
au développement, la FSG et Shell - clôturera l'événement.
Ces essais sur piste permettront aux équipes de procéder
à des ajustements de dernière minute, qui pourraient
leur faire gagner de précieuses secondes lors de la compétition
du Carnaval de Québec, qui se déroulera le samedi
9 février dans la Côte de la Fabrique. Les 14 équipes
d'"École en course" prendront le départ
lors de ce Grand Prix de tacots.
|