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24 janvier 2002 ![]() |
Claudie Morneau est inscrite à la maîtrise en
administration des affaires (MBA) avec concentration en affaires
électroniques. Comme elle vit en Europe depuis quelques
années - elle habite depuis peu à Berne, en Suisse
-, elle poursuit ses études à distance au moyen
d'Internet.
C'est en travaillant comme stagiaire chez un grossiste en voyages
de Moscou, en Russie, qu'elle prend conscience de l'importance
d'Internet dans son secteur d'activité. "En plus de
changer le rôle des agents de voyages, explique-t-elle,
Internet permet de rendre visibles des pays moins connus ou en
développement. J'ai donc décidé de m'inscrire
au MBA pour améliorer mes connaissances du domaine pour
ensuite travailler en développement et gestion internationale."
Son MBA, Claudie Morneau l'a entrepris l'automne dernier avec
concentration en gestion des technologies de l'information. Elle
vit alors en Allemagne et travaille pour une firme spécialisée
en gestion internationale. Mais en octobre, elle quitte son emploi
pour se consacrer entièrement à ses études.
Ses examens, elle les fait tous là-bas en présence
d'un répondant qu'elle a dû trouver. Un des examens
s'est d'ailleurs fait directement dans le site Web du cours. En
décembre, elle revient au Québec pour terminer un
travail d'équipe. Le déménagement en Suisse
coïncide pour elle avec un changement de concentration.
Des avantages évidents, des inconvénients
inévitables
Selon Claudie Morneau, étudier à distance par
Internet permet d'adapter son horaire d'étude de façon
personnelle et de prendre le temps qu'il faut pour approfondir
la matière. L'impression des notes de cours se fait facilement.
Les contacts par courriel, le mode habituel de communication pour
les travaux d'équipe, permettent de gagner beaucoup de
temps. "Par courriel, précise-t-elle, on a le temps
de penser sérieusement au point que l'on veut ajouter.
Tous les cours ont un site Web où l'on peut échanger
avec les autres étudiants dans un forum de discussion.
Aux questions que je pose directement j'obtiens la réponse
voulue en un temps record!" Elle qualifie d'ailleurs de très
satisfaisant le soutien des professeurs de Laval. "La plupart,
dit-elle, répondent à mes courriels au cours de
la même journée et, au bout du compte, tout le monde
économise du temps."
Côté inconvénients, Claudie Morneau mentionne
le stress de début de session causé par la recherche
de personnes pour les travaux d'équipe. "Certains
étudiants n'aiment pas faire ces travaux de façon
virtuelle, tandis que d'autres adorent cela, indique-t-elle. Il
faut juste de la patience et de la ténacité pour
trouver quelqu'un." Pour elle, rejoindre certains services
universitaires par courriel, comme le placement, les bourses ou
le registraire, s'avère plus difficile que de rejoindre
les professeurs. "Lorsque j'ai des problèmes avec
mon ordinateur, je ne peux pas non plus me présenter au
comptoir d'aide technique...", ajoute-t-elle. À l'occasion,
elle doit même demander l'aide de sa famille pour aller
chercher à l'Université des documents qui ne sont
pas en format numérique. "Parfois, souligne-t-elle,
ce serait plus facile de voir de vraies personnes et aussi plus
rassurant quand on pense avoir de la difficulté."
Claudie Morneau prévoit demeurer un an en Suisse. Sa prochaine
destination, où elle terminera probablement sa maîtrise,
pourrait bien être l'Australie. Quant au MBA en affaires
électroniques, elle dit apprécier sa très
grande souplesse dont elle profite pleinement pour voir le monde.
"Parfois, lance-t-elle, je me dis que j'aurais dû aller
bien plus loin que l'Europe!"
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